Ce fut un groupe de grands artistes, dans un moment historique caractérisé par l’agitation sociale et culturelle, qui enclencha l’‘étincelle’ créative. L’histoire des murales en Sardaigne est née dans un petit centre animé de la campagne de Campidania, puis, au fur et à mesure d’autres suivirent, de la Barbagia à la Planargia, et au-delà, vers le nord. L’Île, en bref, devint la capitale du muralisme. En partie, pour faire revivre des coins pittoresques en décadence, des murs en ladiri et des ruelles à demi-abandonnées, surtout pour relancer l’envie de faire entendre le cri de protestation et de souffrance, qui concernait des communautés entières. Des années plus tard, une nouvelle ‘flamme’ jaillit, libre et spontanée. Cette fois ce sont des artistes, locaux et pas, mais déjà célèbres au niveau international, qui transforment et ravivent le tissu urbain. Des murales au street art, de la protestation à l’expérimentation, la Sardaigne est toujours la protagoniste, comme une immense palette à colorer.