Cardedu
Cardedu est une petit village situé sur la côte centre-est de la Sardaigne, à quelques minutes d'une mer transparente et d'un littoral sableux et rocheux. C'est la plus jeune des communes de la province de l'Ogliastra. A partir du XVIIe siècle, la région de la commune actuelle a été habitée de façon plus ou moins stable par les familles du village de Gairo.
Le village proprement dit est né au milieu du XXe siècle, quand une violente crue détruisit complètement le village de Gairo Vecchio, dont les habitants se déplacèrent en aval. C'est là où existaient déjà quelques maisons dispersées que furent construites l'église, l'école, et la caserne, donnant naissance au village. Le toponyme Cardedu semble faire référence aux plantes de carde qui y abondaient. La fréquentation de la région depuis des époques très lointaines est attestée par la richesse des sites archéologiques. Les domus de janas de Monte Arista ainsi que les menhirs de Cosa Iba sont à rapporter à l'époque néolithique. La période nuragique est la plus représentée : parmi les principaux monuments, rappelons les nuraghes Tronconi, Musciu, Perd'e Pera, Genn'e Masoni, et le temple à puits de Su Presoneddu. Le milieu naturel est riche. Le territoire a une morphologie très variée, faite de grandes zones plates, de douces collines, de reliefs montagneux et de vastes littoraux. Depuis les zones de montagne, il est possible d'observer un magnifique panorama qui s'étend jusqu'à l'horizon et se perd dans le bleu de la mer.
La zone du Monte Ferru présente une importante diversité d'espèces animales et végétales, et attire l'attention de nombreux visiteurs pour les caractéristique spécifiques de sa flore et de sa faune et pour les nombreuses excursions possibles. Le littoral présente deux types de côte : sableuse et rocheuse. La côte sableuse se développe sur 4,5 km en une succession de plages comme celle de Foddini ou celles de Tramalitza, de Museddu et de Perd'e Pera. Puis, commence la zone rocheuse, sur 1 km environ, caractérisée par ses formes déchiquetées, sa couleur rouge, et la présence du maquis méditerranéen. A l'extrême sud de la zone rocheuse, se trouve la plage appelée Sa Spiaggetta, avec ses grands galets polis. Le petit village est récent, mais sa population a une patrimoine culturel millénaire, qui plonge ses racines dans l'ancien village de Gairo Vecchio. Ce patrimoine se manifeste aussi bien à travers le savoir-faire local que dans les traditions populaires et les manifestations du sentiment religieux. L'artisanat est lié aux activités qui autrefois étaient à la base de l'économie de subsistance et qui sont en cours de revitalisation et de réappropriation par la population, comme la coutellerie et la vannerie.
Villagrande Strisaili
Le village de Villagrande (Biddamanna en sarde) se situe au cœur de l'Ogliastra, sur les montagnes du Gennargentu, à quelques minutes en voiture des splendides côtes de l'est de la Sardaigne. Son nom est la traduction en italien de Bidda Manna (le grand village) avec l'ajout du mot Strisaili, Estrigaili au Moyen-âge, dont certains pensent qu'il provient du sarde tres ailes, trois bergeries. Certaines légendes racontent que le village serait né à la suite de l'installation ici de bergers provenant du village voisin de Talana ou de Desulo.
De nombreuses traces de l'époque nuragique parsèment le territoire de Villagrande, et montrent l'intérêt particulier que les populations sardes ont toujours eu pour cette région, riche en cours d'eau et fertile. Il y a de nombreuses raisons pour visiter Villagrande, et en particulier sa position favorable, au milieu de montagnes encore sauvages et de chênaies séculaires. Le parc de Santa Barbara est très intéressant : c'est un véritable temple de la forêt, au milieu duquel se trouve une tombe de géants, trace caractéristique de la civilisation nuragique. Villagrande est très riche en sites archéologiques. Sur le vaste site de S'Arcu 'e Is Forros, près du lac de barrage du haut Flumendosa, un grand temple à megaron en gros blocs de granite et de schiste dégrossis se dresse à proximité d'un nuraghe à trois tours et d'édifices d'habitation. Au lieu-dit Troculu, près de deux nuraghes et d'un village, se trouve une tombe de géants qui a été démontée et déplacée de son emplacement originel lors de la réalisation de la voie rapide Nuoro-Lanusei. Enfin, le site archéologique de Sa Carcaredda, au lieu-dit Funtana 'e Binu, est composé de quatre tombes de géants près d'un très rare temple in antis et d'un village nuragique. Mais le véritable point fort de Villagrande est dans ses traditions, maintenues pratiquement intactes depuis des temps immémoriaux. Comme dans de nombreux villages du centre de la Sardaigne, l'une des fêtes les plus importantes est celle célébrée de 16 janvier en l'honneur de Saint Antoine le Grand, avec de grands feux allumés dans chaque quartier du village, tandis que quelques jours plus tard, le 20 janvier, on célèbre la fête de Saint Sébastien, au cours de laquelle une statue du saint, décorée de branches d'oranger et d'oranges est portée en procession.
La fête du saint patron du village est la Saint Gabriel, le 1er août, mais la célébration de Sainte Barbara le 9 juillet est extrêmement suivie. C'est une fête champêtre, qui se déroule dans le parc où se trouve la chapelle dédiée à la sainte. Ici, le soir précédant la fête proprement dite, on porte en procession la statue de Sainte Barbara, que les fidèles accueillent avec des danses sardes traditionnelles. Le jour suivant, is cumandaos, spécialement désignés, se rendent dans les maisons en signe de bon augure avec la couronne d'argent qui orne la tête de la sainte et une tour miniature symbolisant l'endroit où elle a été retenue prisonnière. Les traditions culinaires de Villagrande sont elles aussi très anciennes et offrent des saveurs et des parfums archaïques fascinants. Les culurgiones sont les raviolis typiques de l'Ogliastra, préparés avec des pommes de terre, du fromage de brebis et de chèvre, du basilic et du saindoux, tandis que la paniscedda est un gâteau unique, fait de pain, de miel, de raisins secs et d'amandes, que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Cependant, l'un des produits d'excellence de Villagrande est sans aucun doute le jambon, fait uniquement avec de la viande des porcs élevés en liberté dans les montagnes du village.
Berchidda
Berchidda s'élève sur le versant sud du massif du Limbara, exactement au centre de la Gallura montagneuse. L'étymologie de son toponyme a donné lieu à différentes hypothèses : sachant que des textes médiévaux citent le nom de Berquilla, certains chercheurs estiment que celui-ci dérive du latin virgilla, diminutif de virga, en relation aux rejetons utilisés dans la fabrication des paniers . d'autres en revanche pensent que ce toponyme est à rapprocher du terme allemand Berg, signifiant ' montagne ', en référence au mont Limbara. La présence de l'homme sur le territoire de Berchidda est attestée dès la préhistoire, comme le prouvent différents monuments parmi lesquels des nécropoles à domus de janas, des dolmens et des nuraghes. En revanche, dans la localité de Silvani, les restes d'une route et d'un pont datent de la période romaine. En outre, non loin du village, on retrouva en 1918 un petit trésor en deniers de la République romaine en excellent état de conservation (aujourd'hui exposés au musée archéologique Sanna de Sassari). Pendant le Moyen-Âge, Berchidda fit partie du Judicat de Torres avant de passer, dans la seconde moitié du XIIIe s., à celui d'Arborea. Aujourd'hui, les rues pentues du village sont bordées de maisons disposées les unes à côté des autres et d'immeubles de style néoclassique ou Liberty auxquels s'alternent de vastes villas avec jardin. Depuis la place principale, le panorama sur la vallée en contre-bas et sur le mont Acuto est à couper le souffle.
C'est au bout d'une piste, à 4 km du centre habité et à 493 m d'altitude, que se trouvent les ruines du château de Montacuto. Cette forteresse appartint d'abord à Adelasia di Torres et à son mari Ubaldo Visconti, puis aux Doria et aux Malaspina, enfin aux Juges d'Arborea. On peut en observer aujourd'hui des pans de mur, ainsi que les restes d'une tour et d'une citerne. Les environs du village sont recouverts de bois et de forêts (comme aux alentours du fleuve S'eleme), mais aussi de cultures, surtout des vignes. C'est ici qu'est produit le célèbre Vermentino di Gallura, le seul vin sarde à posséder l'appellation Docg (Dénomination d'origine contrôlée et garantie). Ce n'est donc pas un hasard si le musée du Vin . Œnothèque régionale de la Sardaigne se trouve justement à Berchidda : on y retrace l'intéressante histoire de la viticulture à l'aide d'un aménagement moderne et de l'exposition d'objets relatifs au travail des raisins et du vin, y compris des bassins en granit comme ceux que l'on utilise encore aujourd'hui dans la Gallura, et très semblables à ceux retrouvés dans les nuraghes. La visite est également pédagogique puisqu'un sommelier virtuel interactif explique les règles de dégustation du vin. Parmi les autres spécialités œno-gastronomiques traditionnelles de Berchidda, on ne peut manquer de citer les sospiri - des bouchées aux amandes qu'une usine locale produit dans des nouvelles versions aromatisées au myrte, à l'orange et au chocolat -, ainsi que la suppa cuatta, un plat typique réalisé à base de pain, de fromage frais, de bouillon de viande et de pecorino affiné. En outre, on ne manquer la manifestation intitulée ' Time in Jazz ', désormais célèbre au niveau international : organisée chaque année au mois d'août par l'association portant le même nom, elle a été fortement voulue et promue par Paolo Fresu, justement originaire de Berchidda et devenu directeur artistique de cette manifestation, outre à être un musicien connu dans le monde entier.
Le supramonte de Dorgali
Le Supramonte est un ensemble montagneux se caractérisant par des hauts-plateaux carbonatiques et des dolines. Son extension équivalant à environ 35 000 ha, comprend également la large bande côtière du golfe de Orosei et englobe les communes de Oliena, Orgosolo, Urzulei, Dorgali et Baunei. Son paysage est fait d'énormes bastions rocheux s'alternant avec de profonds canyons et des pics rocheux se découpant sur le ciel. Par convention, le Supramonte est partagé en fonction des territoires des communes sur lesquelles il se trouve. Le Supramonte de Dorgali est compris entre les vallées du Flumineddu et du Cedrino en englobant aussi le bassin du Lanaittu. À la limite de la vallée du Lanaittu, une énorme doline située dans une montagne calcaire aux pentes raides a abrité le magnifique village nuragique de Tiscali. La spectaculaire gorge de Su Gorroppu, aussi étroite que profonde, sépare la Barbagia de l'Ogliastra : cette véritable fente, qui s'est créée entre les monts calcaires de Dorgali et d'Oliena, est le refuge privilégié de rares espèces de rapaces. Avec ses superbes roches calcaires et ses parois polies marquées de grosses fissures, elle s'étire jusqu'à la côte en débouchant à Cala Luna. De nombreuses grottes s'ouvrent d'ailleurs sur cette côte, parmi lesquelles celle du Bue Marino, célèbre pour avoir abrité des phoques moines.
Pour rejoindre Dorgali, parcourir toute la SS 125, l' ' Orientale Sarda ' qui longe tout l'est de l''île jusqu'au nord, ou bien emprunter la SS 131 bis en bifurquant sur la SS 129 après Nuoro.
Pedra Longa
Au premier abord elle apparaît comme un rocher aux dimensions énormes, en réalité c’est un ‘morceau de montagne’ qui s’est effondré de la falaise environnante à l’aube des temps, trait d’union entre le massif du Gennargentu et le golfe d’Orosei. Pedra Longa est un bloc calcaire dolomitique, faisant intégralement partie (qui s’est détaché) du très vaste plateau de Baunei. Sa conformation ‘en aiguille’ se soulève de la mer jusqu’à une hauteur de 128 mètres : c’est un des affleurements de roche les plus hauts de l’Île directement à pic sur la mer, qui a été déclaré monument naturel en 1993. Le nom d’origine est Aguglia ou Agugliastra, dont dériverait Ogliastra et qui donne l’idée de la forme élargie en bas et élancée vers le haut. C’est le nom que lui donnaient les marins dans le passé sous lequel elle était signalée dans les portulans, en tant que référence visible à de nombreux milles de distance.
La manière la plus fascinante pour la découvrir est à travers des itinéraires à pied qui dégradent des falaises sur la côte. C’est le point de départ du ‘Selvaggio blu’ (Sauvage Bleu), l’itinéraire d’une semaine qui mène de Santa Maria Navarrese, une fraction côtière de Baunei, à Cala Gonone, le trekking le plus difficile d’Italie avec des parties ‘alpines’ et de magnifiques paysages entre les rochers et la mer. La première mini-étape arrive à Pedra Longa, une approche impressionnante et la préparation aux épreuves bien plus difficiles des jours suivants. Sur les quatre kilomètres et demi de parcours l’Ogliastra se révèle dans toute sa beauté à immortaliser sur des photos depuis la petite terrasse à pic sur la mer, juste avant l’arrivée. Un sentier simple de la Pedra, en direction du nord, parallèle à la côte, arrive dans la localité Loppodine. Un autre plus difficile, avec un grand dénivelé, mène derrière la ‘pietra lunga’ (pierre longue), vers le nord, où s’élève la majestueuse pointe Giradili, ‘le toit du golfe’, avec plus de 700 mètres entre les plus hautes falaises de la Méditerranée. Le premier parcours d’escalade sur la Pedra, intitulé ‘lumière sans mémoire’, remonte à 1981, avec ses 250 mètres de long, il se trouve à une hauteur de deux à dix mètres de l’eau. Le parcours, avec une difficulté jusqu’au V+, est libre, sans clous ni cordes : les grimpeurs experts peuvent l’interpréter comme ils croient. Un second chemin sur la paroi sud, appele ‘chromosomes corsaires’, est beau à couper le souffle, mais demande beaucoup de prudence et l’accompagnement de guides. Pedra Longa marque le début de la côte spectaculaire et sauvage de Baunei, une des parties les plus pittoresques de la Méditerranée : 40 kilomètres de bastions calcaires à pic sur les eaux profondes aux tons chatoyants, interrompus ici et là par des criques de galets et fendus de canyons qui arrivent jusqu'à la mer et forment des plages de sable doux et blanc. La Pedra est son seul point d’intérêt accessible directement en voiture sur une route panoramique qui la relie à la route nationale 125 (orientale sarde) : vous arriverez jusqu’à une aire de repos proche du rocher, avec un bar-restaurant. À la base de l’affleurement de roche vous pourrez vous détendre sur une plage de galets. Le fond est caractérisé par des plateaux rocheux qui sont la destination d’amateurs de snorkeling, plongées et pêche sous-marine. À côté, les cascades de Baus jaillissent, où, selon les récits populaires, les Sarrasins se ravitaillent durant l’incursion ratée à Santa Maria Navarrese (moitié du XIXe siècle). Vous pourrez visiter le grand rocher même de la mer, par vous-même ou comme étape du tour guidé avec des bateaux au départ des ports d’Arbatax, Cala Gonone et Santa Maria, qui vous mèneront à la découverte des plages symbole de l’Ogliastra: Cala Goloritzè, Cala Biriola, Cala Mariolu et la ‘petite sœur’ Cala dei Gabbiani, Cala Sisine et le décor digne d’un film de Cala Luna (à moitié avec Dorgali).
Villaputzu
Sur les pentes des collines du Sarrabus, le village de Villaputzu occupe une plaine alluviale du fleuve Flumendosa, non loin de la magnifique côte du sud-est de la Sardaigne. Le toponyme dérive du latin villa, et du sarde du Campidano putzu, qui signifie puits, en référence à l'abondante présence d'eau sur son territoire. Cette explique la très ancienne fréquentation humaine, attestée par les découvertes de sites archéologiques. Son territoire est parsemé de témoignages matériels remontant à des époques très anciennes : les domus de janas au lieu-dit Torre Murtas, de nombreux nuraghes, les restes de la ville phénicienne de Sarcapos, remontant au VIIe siècle av. J. C. Cette ville, qui a donné son nom au territoire du Sarrabus, était un centre de commerce important, étape pour les Phéniciens sur la route vers l'Étrurie. Au Moyen-Age, elle a fait partie de la curatoria de Tolostrai, dans le Judicat de Cagliari, puis, avec le château de Quirra, des possessions de Giovanni Visconti, seigneur de Gallura. Enfin, elle a été fief des Carroz. Le village est un réseau de ruelles organisé autour de l'église paroissiale Santa Caterina d'Alessandria bordées par des maisons traditionnelles de pierre.
L'église paroissiale actuelle est dédiée à Sainte Catherine d'Alexandrie. Elle a été construite entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle, pour remplacer l'ancienne église dédiée à Saint Georges Martyr. Dans le village se trouvent l'oratoire du Rosario, datant de 1797, et l'église Santa Brigida, édifiée au XVIe siècle. Au hameau voisin de Quirra, au sommet d'une colline, se trouve le château, en ruines mais empreint d'un grand charme. Au château s'attache la légende de Donna Violante Carroz, une noble dame avide et impitoyable, qui aurait enterré dans une montagne un métier à tisser d'or et aurait trouvé la mort en tombant dans un précipice. La naissance du château est due aux Juges de Cagliari, qui le construisirent entre le XIIe et le XIIIe siècle. Non loin, l'église romane San Nicola di Quirra, construite en briques rouge, remonte au XIIe siècle. Elle présente une seule nef à abside en cul-de-four. C'est l'un des deux seuls édifices romans en briques existant en Sardaigne. Près de Villaputzu, se trouvent également les mines abandonnées de Gibas et de S'Acqua Arrubia. Le site archéologique de Sarcapos, sur la colline de Santa Maria est extrêmement intéressant : on y a retrouvé des traces importantes des civilisations phénicienne, attique et étrusque. Porto Corallo se trouve près de la côte, son nom évoque la richesse en corail des fonds marins. C'est aujourd'hui un port de pêcheurs, mais il était autrefois utilisé pour embarquer les produits miniers de l'intérieur. La plage est dominée par la tour espagnole ronde du XVIe siècle. Près de Porto Corallo se trouve aussi le château de Gibas, construit par les Espagnols pour protéger les côtes contre les incursions barbaresques. Mais Villaputzu a également un littoral magnifique, où se situent Murtas et Quirra : une magnifique succession de zones rocheuses et sableuses baignées par des eaux d'émeraude. Sept tours aragonaises du XVIIe siècle surveillent la côte : leurs formes géométriques en forme de tronc de cône se découpent sur un paysage marin à couper le souffle. Le 17 janvier, les rues du village s'animent à l'occasion de la fête de Saint Antoine, pour laquelle on allume de nombreux feux. En août, ce sont l'exposition d'artisanat et la Fête de la danse sarde, une manifestation accompagnée par le son caractéristique des launeddas. Le 31 octobre, Villaputzu vit un moment de divertissement collectif pour la manifestation de Is Animeddas : dès les premières heures de la journée, des groupes d'enfants parcourent le village avec un sac sur l'épaule et se disputent la première place pour recevoir des habitants du village le plus de cadeaux possible. Villaputzu est enfin un célèbre centre de production de vin, parmi lesquels le Nuragus et le Monica.
Talana
Le village est situé au-dessus d'une vallée, à 700 m. d'altitude, dans un site qui domine un paysage magnifique : le port d'Arbatax et le Capo Bellavista au sud, et les monts du Gennargentu à l'ouest. Le toponyme pourrait être d'origine pré-romaine. Son territoire fut fréquenté à l'époque nuragique, comme en témoignent le nuraghe Bau e Tanca et le village nuragique de Praidas. Le village médiéval appartenait à la curatoria d'Ogliastra dans le royaume du Judicat de Càlari. Le centre du village, qui a beaucoup de caractère, est représentatif des villages à économie rurale.
Talana compte environ 70 sites nuragiques, répartis sur tout son territoire. Aux lieux-dits Silla Caccari, Funtana e Praigi se trouvent des tombes de géants et plusieurs domus de janas. Le village nuragique le plus important se trouve sur le haut plateau de Talana, à 1050 m. d'altitude. Près du village, se trouve Funtana Ovelio. Funtana 'e Filigi est à environ 4 km du village : l'été, c'est l'endroit idéal pour les promenades et les excursions dans la forêt de chênes où récemment les habitants du village ont construit une chapelle dédiée à Saint Jean. Les produits gastronomiques locaux sont excellents : des hors d'œuvre savoureux, des fromages goûteux, des plats de pâtes recherchés comme les culurgiones et les raviolis de ricotta fraîche faits de façon artisanale, et des viandes.
Dorgali
L’histoire et l’archéologie, les traditions et l’artisanat, une mer enchanteresse et les montagnes sauvages du Supramonte, recouvertes de bois parfumés, vous transporteront dans un monde magique et légendaire. À Dorgali, vous trouverez un patrimoine naturel de 225 kilomètres carrés, un des plus beaux territoires communaux et étendus de la Sardaigne. Le long des rues de la vieille ville, vous flânerez entre les maisons en pierres volcaniques et les petites boutiques où les bijoux en filigrane et les poteries en céramique vous feront découvrir, au même titre que les tapis, la vocation artisanale du village. Les églises de San Lussorio, de la Madonna d’Itria et l’église paroissiale de santa Caterina sont des témoignages de la dévotion profonde de sa population. Vous voyagerez dans le temps en visitant le musée archéologique, où vous pourrez admirer les restes de l’âge nuragique (en particulier ceux du village-sanctuaire nuragique de Serra Òrrios) et de l’époque punique et romaine. À quelques kilomètres du village vous partirez en excursion vers la vallée de Lanaittu, jusqu’au mythique village de Tiscali, une forteresse défensive face à l’avancée romaine.
Juste à l’extérieur du village, en passant sous un court tunnel, véritable porte entre la montagne et la mer, vous poserez les yeux sur la splendeur du golfe d’Orosei. Une descente fascinante et sinueuse vous portera jusqu’au bourg de Cala Gonone, célèbre pour ses calanques et ses criques, attirant les amoureux de la nature et de l’aventure ou d’excursions romantiques en bateau. Elle s’allonge sur une colline abrupte qui descend jusqu’à la mer : où se détachent des plages de sable doré comme Cala Cartoe, Ziu Martine et Cala Osalla. Par la mer ou au cours d’une randonnée fascinante et stimulante, vous arriverez à Cala Luna, à la frontière avec Baunei, une des plus belles plages de la Méditerranée caractérisée par son sable fin et entourée d’une forêt de lauriers roses lui servant de cadre : elle fut également le décor du film culte « Travolti da un insolito destino » (Vers un destin insolite sur les flots bleus de l'été). En allant plus loin, vous rejoindrez la Codula di Luna, gorge encastrée dans des falaises de calcaire abruptes où vous pourrez apprécier le spectacle de genévriers millénaires servant de gardiens à la beauté du lieu, depuis des temps immémoriaux. De Cala Gonone, en randonnée guidée, vous rejoindrez les célèbres cavités naturelles des Grottes du Bue Marino, spectaculaire « forêt » de stalactites et stalagmites, autrefois habitat du phoque moine et abritant un lac salé souterrain. À l’intérieur des grottes, au cours de l’événement Cala Gonone Jazz, on célèbre chaque année un des concerts les plus spectaculaires que la Sardaigne propose. Concernant les découvertes maritimes, ne manquez pas l’occasion de visiter l'aquarium du village de Cala Gonone.
Cala Fuili
La plage de Cala Fuili, située dans le grand golfe d'Orosei, est faite de gravier clair et de sable, avec des rochers affleurants. Ses eaux sont transparentes et limpides, et le vert de la végétation offre des contrastes de couleurs magnifiques avec celles de la mer. Ce coin de nature a été choisi comme cadre pour le tournage du film ' Vers un destin insolite ' avec Mariangela Melato et Giancarlo Giannini (1974).
Ilbono
C'est au pied du Gennargentu, entre Lanusei et Tortolì et au milieu des plantations de vignes et d'oliviers que s'élève le village de Ilbono, dont le nom est probablement né avant l'époque romaine. Le centre urbain s'articule autour de la place principale . Piazza Funtana de Idda . vers laquelle convergent toutes les rues les plus importantes du village. Les alentours conservent des traces d'installations humaines datant du néolithique, comme les sépultures en domus de janas de Scerì. Au Moyen-Âge, le village fit partie du règne de Calari avant d'appartenir, à partir de 1258, au règne de Gallura. Puis, après une brève période sous la domination de la Commune de Pise en tant que possession d'outre-mer (1288-1324), il passa sous le pouvoir de la couronne catalano-aragonaise.
Au centre du village, l'église paroissiale de San Giovanni Battista - construite au XVIIe s. sur un édifice précédent qui était probablement en style roman - est située non loin de l'église de San Cristoforo (XVIIe-XVIIIe s.) de laquelle on jouit d'un panorama spectaculaire sur tout le village. Mais les deux petites églises champêtres de San Rocco et San Pietro valent elles-aussi le détour. En outre, les campagnes environnantes abritent une aire archéologique joliment intégrée dans le paysage, puisqu'elle comprend un donjon en granit autour duquel serpente le fleuve Tèscere. À Scerì se trouve aussi un nuraghe complexe construit en blocs de granit et entouré d'un village et, non loin de là, entre deux énormes blocs erratiques en granit, on peut observer deux domus de janas monocellulaires.