La Punta
La plage de La Punta se présente comme une falaise surplombant la mer.
Ses eaux sont d'un bleu intense et les rochers, à la fois sombres et rosés, créent des effets de couleurs enchanteurs.
Du haut de la falaise, on peut jouir d'un paysage magnifique embrassant les côtes du Sulcis, l'Isola Piana et l'Isola dei Topi ainsi que le vieux bâtiment dans lequel était travaillé le thon (aujourd'hui surtout destiné à l'exportation vers le Japon).
La Punta se trouve dans la localité du même nom sur l'île de San Pietro (commune de Carloforte). Depuis le port de Carloforte, emprunter la SP 101 qui mène jusqu'à La Punta, tout au nord de l'île.
Neoneli
Il est situé sur des collines verdoyantes au cœur de l'île, à quelques pas du paysage du lac Omodeo, l'un des plus grands réservoirs artificiels d'Europe : environnement, nature, culture et traditions en ont fait un authentique village italien. Neoneli est un petit centre d'environ 700 habitants situé sur le territoire historique de Barigadu, attesté à la fin du Moyen Âge comme la villa de Leunelli (Neunelli), qui doit aujourd'hui une partie de sa renommée au chœur de Neoneli, un quatuor polyphonique interprétant le chant archaïque des tenores, également célèbre pour ses collaborations artistiques avec l'auteur-compositeur-interprète Francesco Guccini et le groupe Elio e le Storie Tese. L'oasis faunique d'Assai, qui s'étend sur près de mille hectares sur les pentes du mont Santa Vittoria, couverte de forêts denses de chênes verts et de chênes-lièges séculaires et peuplée de daims et de cerfs élaphes, contribue également au prestige de la ville. À l'intérieur du parc se trouve le musée de l'oasis qui expose, empaillées, diverses espèces de mammifères et de rapaces, dont un splendide spécimen d'aigle royal.
Le village est caractérisé par des maisons en trachyte rouge, une pierre locale commune, avec des fenêtres de style aragonais et des ornements en basalte. Elles sont flanquées d'ateliers où l'on fabrique encore des objets selon des techniques anciennes : sculpteurs de liège, maroquiniers et forgerons réalisent des pièces artistiques, dont les sos Corriolos, masques portés lors des rites ancestraux du célèbre carnaval de Neonelese : sur la place centrale, un feu de joie est allumé autour duquel sont exécutées des danses propitiatoires. Au centre se trouve l'église paroissiale de San Pietro (Saint-Pierre), construite en 1611. La façade est en trachyte rose. L'intérieur abrite un précieux ostensoir en argent du XVe siècle et deux statues en bois. Les fêtes de l'église rurale de Sant'Angelo (s'Angelu), célébrées au mois d'août, et celles de Saint Antioche le Martyr, deux semaines après Pâques, se distinguent dans le riche calendrier des événements. Les processions religieuses sont complétées par des spectacles folkloriques, des expositions sur les marchés et les célèbres chansons a cuncordu ou a sa neunelesa. Parmi les fêtes de village, il ne faut pas manquer la festa de sa fregula istuvada e de sa cassola au début du mois d'octobre. La fregola cuite dans un bouillon et assaisonnée de plusieurs couches de fromage de brebis et de saindoux est l'excellence de la cuisine locale de tradition agropastorale, composée de plats simples aux saveurs intenses. Les desserts typiques sont nombreux et souvent liés aux fêtes : tzipulas, pour le carnaval, amarettus, seadas, soupirs, pralines à la pâte d'amande tendre, pour les mariages et les cérémonies solennelles. Fin septembre, il ne faut pas manquer Licanias, "culture et saveurs" des paysages ruraux, ceux-là mêmes qui étaient habités depuis le néolithique, comme en témoignent les domus de Janas de Puleu, Pranu-Sasa et su Angiu. Les ruines des nuraghi de Nocurreli, Olisetzo et Pruna remontent à l'âge du bronze.
Musée Ancien moulin à eau Licheri
Au centre de Fluminimaggiore, le musée se trouve dans l'ancien moulin à eau daté de 1750, qui fonctionne grâce au courant du fleuve Riu Mannu qui traverse l'endroit. L'eau passe sous le moulin, et constitue la force motrice qui met en mouvement les pales reliées aux meules, ce qui permettait, et permet encore, au moulin d'achever un cycle complet de production de la farine.
La travail patient de recherche et de restitution pédagogique de M. Bruno Murtas a fait qu'une grande partie des objets exposés ont été retrouvés dans le vieux moulin et dans la Banque du Blé, l'autre partie provenant de donations des habitants de Fluminimaggiore, qui ont reconnu dans le musée l'expression de leur identité et de leurs ancêtres.
Les différentes salles présentent les objets et les outils caractéristiques de la maison et du travail des paysans, des bergers et des petits artisans. On peut voir en particulier les marques de fer pour le marquage du bétail, d'anciens instruments de mesure de poids et de liquide en bois, liège et fer, les instruments pour la traite et la fabrication du fromage, tous les outils du paysan, les ustensiles pour le tissage et la préparation du pain, les meubles et quelques éléments de trousseau de mariage, les jeux pour les enfants et les outils du forgeron, du cordonnier, du menuisier.
Pendant la visite, on explique les différentes utilisations des objets exposés et leurs noms, y compris en sarde.
C'est une occasion rare de voir directement comment on moulait le blé grâce à des mécanismes utilisant les forces naturelles. Des outils pédagogiques reproduisant les pièces originales permettent d'expérimenter certains outils, parmi lesquels la perceuse mécanique, et aussi d'anciens jeux. La visite guidée permet d'approfondir la connaissance des traditions, de l'histoire et de l'identité culturelle de la Sardaigne, et de Fluminimaggiore en particulier, qui dans le fleuve a trouvé la richesse, mais aussi l'angoisse face à une force que l'on ne peut pas contrôler. Le char à bœufs et la calèche de la fin du XIXe siècle, parfaitement conservés, sont intéressants.
Musée des incursions barbaresques en Sardaigne 'Turcus e Morus'
Le Musée est situé au centre de Gonnostramatza dans l'ancienne Banque du Blé restaurée en conservant tous ses éléments d'origine. Il présente l'histoire des incursions barbaresques, de la part des Turcs et des Maures, à travers l'évocation des évènements, des personnages historiques, des légendes et des scènes de bataille qui caractérisent cette période, longue et difficile, de l'histoire de la Sardaigne. La mémoire de ces évènements se trouve dans une stèle conservée près du village dans l'église de campagne San Paolo. Elle rapporte la destruction par les Sarrasins du village voisin d'Uras en 1515. Le musée est unique en son genre. Des panneaux explicatifs montrent les parcours des incursions musulmanes, et l'exposition comprend des maquettes de tours, des mannequins brillamment réalisés en dimensions réelles par des artistes-artisans, une collection d'armes musulmanes, espagnoles et sardes utilisées pendant onze siècles, entre le VIIIe et le XIVe siècle.
La visite guidée permet d'apprécier les rapports entre deux cultures, deux mondes, deux religions, qui s'affrontent et se rencontrent parfois.
Sini
Entre les collines sinueuses de la Marmilla, au pied du haut-plateau de la Giara de Gesturi, le petit village de Sini offre les paysages splendides de vertes collines couvertes d'amandiers, de vignes, d'oliviers séculaires et de champs de céréales. Son nom provient de Sinu, devenu ensuite Sini, nom de la conque où se situe le village. Au Moyen-âge, il faisait partie du Judicat d'Arborea puis, sous la domination aragonaise, il devint possession du baron de Tuili, et ensuite du marquis de Laconi. En 1859, sous la domination des Savoie, le village fit partie de la circonscription judiciaire de Lunamatrona dans la juridiction d'Isili.
Les paysages sont magnifiques et l'air pur. Le parc municipal de Cracchera est très intéressant. A la saison pluvieuse, la cascade de Su Strumpu, qui recueille les eaux de pluie de la Giara, anime le paysage. Le territoire est parsemé de nuraghes et de tombes, tandis que céramiques et monnaies ont permis de remonter jusqu'aux origines antiques de Sini, à l'époque romaine. En avril, Sini s'anime pour la Fête de Saint Georges, avec des festivités religieuses et civiles en l'honneur du saint, et la Fête de Su Pani e Saba, consacrée au délicieux gâteau local. Le 12 août, c'est la fête de la sainte patronne du village.
Musée archéologique municipal « Giovanni Patroni »
Le musée, situé dans un vieux bâtiment du centre historique de Pula, est consacré aux découvertes faites dans la ville antique de Nora et dans son territoire.
Nora fut d'abord phénicienne, puis punique, et enfin romaine. Elle se développa entre le VIIe siècle av. J.- C. et le VIIIe siècle, lorsque les incursions arabes obligèrent les habitants à se réfugier dans l'arrière-pays.
L'exposition permet de mieux connaître le thème de la colonisation du territoire et de la fondation de la ville, la plus ancienne de Sardaigne, et présente un aperçu de la vie au cours des siècles, à travers les objets de la vie quotidienne et ceux de la sphère du sacré, liés aux rites et au culte des morts. Les stèles du ' tophet ' punique des Ve-VIIe siècles av. J.-C. sont présentées de façon particulière, en utilisant les photographies qui documentent la découverte et les fouilles. Une intéressante section est dédiée aux découvertes sous-marines : amphores, ancres, céramiques puniques et romaines.
La visite du Musée est un complément indispensable à celle de la ville de Nora.
La plus belle pièce de la collection est la mine d'or avec gorgoneion (tête de Gorgone), le logo du musée, découverte dans une tombe à chambre de la nécropole punique de Nora.
Adresse : corso Vittorio Emanuele, 67 - 09010 Pula tel. 070 9209610 Propriétaire : Mairie de Pula. Gestion : soc. coop. Tur, campeggio Cala d'Ostia - 09010 Pula. Horaires : 9h00 - 20h00 (été) . 9h00 - 17h30 (hiver) . fermé le lundi. Entrée : &euro. 2,50 (plein tarif) . &euro. 2,00 (tarif réduit). Avec visite du site de Nora : &euro. 5,50 (plein tarif), &euro. 4,00 (tarif pour groupe de plus de 20 personnes), &euro. 2,50 (tarif réduit de 6 à 14 ans). Gratuité pour les enfants de moins de 5 ans et les personnes handicapées non autonomes accompagnées. La visite guidée du site est comprise dans le prix du billet (pour les groupes et les scolaires, il est recommandé de réserver). Le musée collabore avec les écoles pour des projets pédagogiques sur le thème de l'archéologie et organise des conférences d'information sur les activités du chantier de fouilles de Nora. La bibliothèque archéologique peut être consultée sur demande. Présence d'une librairie. Des dépliants gratuits sont à la disposition du public. Le musée n'a pas de barrières architecturales. Présence d'un parcours tactile avec des commentaires en Braille.
Ortacesus
Le territoire d'Ortacesus est dans une plaine au nord du bassin du Flumini Mannu. Le village est né dans une zone riche en habitats, le long de la route entre Senorbì et Guasila. On y trouve de nombreuses sources d'eau minérale, Mitza S'Orrù, Mitza Su Fenu et Fontana Bangius, déjà utilisée pour les thermes romains. La région d'Ortacesus a été peuplée dès l'époque nuragique. Les sites archéologiques découverts dans le territoire et les nuraghes sont nombreux, dont le célèbre nuraghe S'Omu de s'Orcu, à la limite avec Guasila. L'origine du toponyme est encore douteuse, mais il est certain que le village s'appelait autrefois Orzochesos, et faisait partie du Judicat de Cagliari, dans la curatoria de la Trexenta. La structure urbaine du village est un reflet de la tradition de cette région, avec des rues étroites et des ruelles qui se croisent à l'infini. Les maisons sont basses et faites avec les matériaux typiques des constructions agricoles.
La visite du Musée du blé est très intéressante pour le visiteur. Il documente les traditions de la culture, du travail et de la consommation du blé dans la région historique de la Trexenta, à laquelle Ortacesus appartient. A conseiller aussi, la visite des églises San Bartolomeo, Sant'Isidoro, San Pietro et Santa Lucia. La fête de Saint Bartolomé, les 24 et 25 août, est très belle : elle associe une procession religieuse de cavaliers en costumes traditionnels accompagnés de musiciens à des feux d'artifice, des courses de chevaux et de vélo, une joute poétique en sarde du Campidano et des danses sur la place du village.
Menhir Museum - Musée de la statuaire préhistorique en Sardaigne
Le musée se trouve à Laconi, au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville du XIXe siècle, et il est consacré à l'archéologie du territoire. Il accueille une collection unique en son genre : quarante monolithes, certains gigantesques, qui documentent le développement de la statuaire anthropomorphe dans la préhistoire sarde et ses importantes manifestations dans le Sarcidano.
On y trouve des menhirs sculptés dans la pierre volcanique brune locale et provenant de différents lieux : menhirs proto-anthropomorphes, anthropomorphes asexués, masculins (avec les motifs symboliques de l'homme renversé et du poignard double) et féminins (avec de petits seins coniques ou en disque plat). L'exposition souligne fortement la force de ces sculptures, symboles de nouvelles idéologies religieuses et sociales insérées cependant dans la tradition du Néolithique en Méditerranée.
Le parcours est complété par des céramiques, des outils d'obsidienne et des éléments métalliques datables entre le Néolithique ancien et le Bronze ancien, et provenant de différents endroits et monuments du territoire : parmi ceux-ci, l'allée couverte de Corte Noa et la tombe mégalithique à cercle de Masone Perdu.
Le musée est enrichi par des panneaux explicatifs et par un support multimédia qui fournit des informations utiles pour la visite.
Le Musée est le seul du genre en Italie, car il permet de voir les menhirs de près, ce qui est difficile ailleurs.
Maraté - Musée de l'Art du Cuivre et du Tissu
Le Musée Maraté a son siège dans le couvent des Pères Piaristes, récemment restauré. Il présente le travail du cuivre et le tissage qui, à Isili, montrent à la fois des spécificités et des caractères communs à la tradition sarde.
Le Musée est organisé en deux sections : la première documente le travail traditionnel du cuivre, avec son moyen de commercialisation caractéristique, la vente ambulante . la seconde présente l'art du tissage et la production de tapisseries, véritable synthèse entre innovation et tradition. On y voit la reconstitution d'une boutique de chaudronnier, avec tous les outils originaux y compris le charriot typique de la vente ambulante, chargé d'objets neufs et d'objets usagés récupérés pour fondre de nouveau la matière première. Les thèmes développés sont ceux du travail du cuivre, de la minéralogie, de la métallurgie et de l'utilisation des objets de cuivre dans les activités d'élevage et de la maison, du langage particulier des chaudronniers et des aspects liés à la vente ambulante.
La partie dédiée au tissage expose trente tapisseries de grande valeur artistique, réalisées à la main sur des métiers horizontaux, avec de la laine et des décorations de cuivre. Elles sont accompagnées de croquis de projets et de panneaux qui montrent l'entier parcours technique et artistique, depuis la production de la laine jusqu'aux techniques de teinture avec des plantes tinctoriales et à l'utilisation du cuivre, qui produit des effets de couleurs originaux.
Une vidéo présente, avec une foule de détails, toutes les phases du travail du cuivre et des tissus. La sonorisation du Musée permet de donner un environnement musical aux objets : archives sonores, bruits de l'environnement, langues locales et mélodies accompagnent le visiteur dans un voyage à travers le temps.
Le Musée d'Isili est le seul musée sarde dédié au cuivre. Il décrit la naissance, dans la boutique du chaudronnier, d'objets à la fois utiles et très beaux, comme les casseroles qui constituaient un symbole de statut social pour la mariée. Le parcours guidé permet de visiter les boutiques du cuivre et l'atelier des tisserandes, et d'assister à des démonstrations des techniques de tissage.
Piscinas
Petit village du Bas Sulcis situé entre les villages de Santadi et de Giba, Piscinas, à 66 m d'altitude, compte 886 habitants et a une superficie de 14 km2. Le toponyme est d'origine latine, et correspond au nom du fleuve qui traverse son territoire, le Rio Piscinas. Au Moyen-âge, il appartenait au Judicat de Cagliari, qui le céda ensuite à Pise et à Gênes. Après l'an Mille, le village connu l'installation de moines et la construction de couvents. En 1355, la Villa de Piscinas, mentionnée dans les chartes féodales avec Giba, fut intégrée aux possessions du noble Guantino de Serra. Au XVIe siècle, il fut cédé en fief au Magnifique Pietro Salazar. Au XIXe siècle, il devint une partie de Villarios, crée en 1853 et qui comprenait aussi Giba, Masainas et Sant'Anna Arresi.
La villa patricienne de la famille Salazar, entourée par un grand jardin luxuriant, est un endroit très intéressant. Elle fut construite à la fin du XIXe siècle par l'architecte Giorgio Asproni, fils du député sarde. L'édifice, appelé aussi Villa Bice, accueille aujourd'hui des manifestations culturelles. Certaines zones du territoire, qui ne font pas partie de ses limites administratives mais des villages voisins, sont parsemées de sites archéologiques très intéressants qui témoignent de l'ancienneté de la fréquentation humaine. Les restes trouvés dans la grotte de Su Benatzu, à Monte Miana et dans les domus de janas datent du Néolithique (VIIe- VIe millénaires av. J. -C.). Des vestiges des civilisations phénicienne et carthaginoise ont été retrouvés dans les fortifications de Pani Loriga, construites pour défendre les exploitations agricoles contre les incursions. Piscinas est célèbre pour la production artisanale de nattes de canne sarde réalisées avec du fil de fer recouvert de zinc. Parmi les manifestations qui animent le village, chaque 5 août a lieu la fête dédiée à la Sainte Vierge de la Neige. Le même mois, la ' Fête de l'éleveur et des pâtes ' attire de nombreux touristes. En hiver, le Carnaval paysan est très caractéristique, avec son masque typique appelé Cicittedda.