Narcao
Narcao est un village de la province de Carbonia-Iglesias qui se trouve au centre d'un bassin géologique dont les origines remontent à l'ère tertiaire. Son territoire d'appartenance s'étend du Monte Tamara au Monte Nieddu, et confine avec les forêts de Pantaleo et de Rosmarino. Ce village du Sulcis a connu les premières installations humaines à partir du Néolithique. Les pièces archéologiques qui ont été découvertes dans la grotte de Su Maiu sont aujourd'hui conservées au musée archéologique national de Cagliari. En revanche le nuraghe Atzei, fouillé depuis peu, appartient à la civilisation nuragique. Situé à l'intérieur du parc de la montagne dont il a pris le nom, cette grande structure irrégulière en couloir appartient au type du proto-nuraghe archaïque. Non loin du village, dans la fraction de Terraseo, on peut observer un temple punique consacré à Déméter, dont les sections d'origine ainsi que les remaniements romains (qui n'ont cependant pas transformé la forme originelle) sont bien visibles. Le village à proprement dit se développa à partir de 1600, lorsque se réunirent tous ces "viddazzoni" (des maisons champêtres où vivaient les paysans et les bergers) qui avaient été construits à partir du Moyen-Âge. Narcao, qui fit partie de la curatoria du Sulcis, dans le Judicat de Cagliari, devint une commune à part entière en 1853, grâce à un décret-loi royal. Aujourd'hui, il compte environ 3 000 habitants.
Dans les environs de Narcao, les mines Rosas et leurs bâtiments sont un très bel exemple d'archéologie industrielle. La mine, qui commença à être exploitée en 1851 grâce à un acte signé par Victor-Emanuel II, resta en activité jusqu'en 1978, année où cessa l'extraction de plomb, de cuivre et de zinc. Cependant, le village fait aujourd'hui partie du Parc géominéral, historique et environnemental de Sardaigne. En outre, tout près de la fraction de Terraseo, la grotte de Su Bacculu, qui se développe dans le calcaire cambrien, mérite bien une visite car ses cavernes sont ornées de très beaux stalactites et de magnifiques coulées. Dans le centre habité, on peut admirer de nombreuses maison construites en briques crues et décorées de peintures murales, réalisées par des artistes locaux et reproduisant des moments de la vie de la mine. L'église paroissiale est consacrée à San Nicola et la fête en son honneur est célébrée chaque année du 12 au 16 août. Le simulacre du saint est porté en procession dans les rues du village tandis que défilent les traccas, des chariots traditionnels décorés et tirés par des bœufs. Du point de vue artistique, Narcao est réputé pour son Narcao Blues Festival, que les amateurs du monde entier connaissent bien. La musique du diable, comme on l'appelle, est ici chez elle. D'ailleurs, plusieurs revues spécialisées citent ce festival parmi les plus importants d'Italie. Né en 1991, il offre à tous les passionnés de blues des moments inoubliables dans cette contrée du Bas-Sulcis.
Cala Sassari
La Cala Sassari est une grande baie recouverte de très fin sable blanc, parfois mêlé de grains plus gros, avec des rochers de granit affleurants dans l'eau.
Délimitée par deux promontoires verdoyants de maquis méditerranéen, la plage, isolée et à l'aspect sauvage, est baignée d'une eau transparente aux mille reflets. Face à elle, se dressent l'île de Tavolara et l'îlot Figarolo.
Depuis Olbia, prendre la sortie de Golfo Aranci et suivre la SP 82 . à hauteur du km 10,700, tourner à droite (à côté de la cabine téléphonique). Après 300 m, tourner à gauche, faire encore 50 m et tourner encore à gauche sur une piste. La plage, très bien indiquée, est 400 m plus loin.
Ses bas-fonds descendant doucement vers le large sont parfaits pour la baignade et les jeux des enfants. La plage, accessible aux personnes à mobilité réduite, offre de nombreux services tels qu'un grand parking, un bar et des restaurants. Il est possible de louer des parasols, des chaises-longues, des pédalos et des bateaux. Elle est particulièrement appréciée des amateurs de plongée sous-marine et de snorkeling.
Sa Corona Arrubia
Le Musée se trouve parmi les collines et les tables basaltiques de Collinas et de Lunamatrona, dans la région de la Marmilla couverte de lichens rouges, ce qui a inspiré le nom du lieu-dit, Sa Corona Arrubia.
La naissance du musée est due au choix fait par certaines communes, quatre au début, vingt aujourd'hui, de se réunir dans un Groupement pour proposer une offre globale des ressources naturelles et touristiques du territoire.
L'exposition propose différents thèmes, qui présentent la botanique, la faune, la géologie et les hommes du territoire. Des dioramas évocateurs et des outils pédagogiques multimédias représentent en trois dimensions des images du territoire, la forêt, les hauts-plateaux des Giaras, les milieux dans lesquels l'homme interagit avec la nature. La fidélité des reproductions permet d'apprécier les écosystèmes et d'impliquer les visiteurs dans les activités proposées par le musée.
La section de botanique, la xylothèque, la collection de mycologie et l'herbier sont présentés avec une volonté de divulgation efficace, et stimulent l'esprit d'observation des grands et des petits. Une partie du musée est consacrée aux giocos antigos, les jeux anciens. Une collection d'environ deux-cents jouets traditionnels de la Sardaigne, faits à la main, est partie intégrante de l'atelier pédagogique où des animateurs professionnels racontent des anecdotes en sarde, enseignent la construction des jouets de façon amusante et décrivent les valeurs et les rôles dans la vie quotidienne d'autrefois.
La visite permet d'approfondir la connaissance de la nature, à travers les outils pédagogiques présents dans le musée, mais aussi grâce aux parcours pédagogiques à l'extérieur, tracés dans le grand parc géologique et botanique, où sont cultivées différentes espèces végétales de toute la Méditerranée, et desquelles on tire les parfums et les essences exposés dans les ateliers.
Thiesi
Thiesi se trouve sur un bas plateau calcaire, sur les pentes orientales du haut-plateau Su Montiju. La présence de l'homme remonte au moins au Néolithique, mais le village est né pendant la domination romaine et son plan a été modifié au cours des siècles et s'est développé en deux parties différentes : la première autour de l'église Santa Vittoria, la seconde autour de l'église Sant'Antonio, du XVIIe siècle. Il y a encore peu de temps, la forme du village rappelait celle d'un triangle, aux sommets duquel se trouvaient le sanctuaire de la Madonna di Seunis, le couvent avec l'église San Sebastiano, et l'église San Giovanni in Badde Serena. Selon la légende, ces saints protecteurs empêchèrent la peste et le choléra, propagés par deux diables, d'atteindre le village alors que les villages voisins étaient touchés.
En partant du centre du village, sur la rue principale, se trouve l'église paroissiale Santa Vittoria, un très bel exemple d'architecture gothique aragonaise, construite au début du XVIe siècle. La belle rosace est typiquement gothique, tandis que la décoration raffinée et le portail à architrave, dont les sculptures présentent des accents populaires, sont de goût plus classique. A visiter aussi, l'église Sant'Antonio di Padova, construite vers 1650, autour de laquelle s'est développé le deuxième centre du village. C'est ici que tous les ans, on récite sa treighina. Toujours dans le village, le collège abrite une peinture murale du grand peintre sarde Aligi Sassu, qui a vécu plusieurs années à Thiesi et y a ouvert un atelier. La peinture rappelle s'annu de s'attaccu, l'année de l'assaut (c'est-à-dire 1800) par les troupes du seigneur du village, le duc de l'Asinara, contre les habitants qui refusaient de lui payer les impôts. A la périphérie du village, sur un piton rocheux dominant la vallée du Rio Molinu, le sanctuaire de la Madone de Seunis est un lieu de pèlerinage marial. Il fut construit au XVIIe siècle et remanié plus tard. La tradition dit qu'un paysan qui labourait son champ trouva une cassette qui renfermait une statue de la Madone. Le paysan, encouragé par la population du village, offrit ensuite son champ à la Vierge et commença la construction du sanctuaire.
Cette statue est aujourd'hui conservée dans l'église qui lui est consacrée, sur un piédestal du XIXe siècle. La fête de la Madone de Seunis est célébrée le 8 septembre avec une grande ferveur populaire. La dernière église que nous conseillons de visiter est San Giovanni, située dans une magnifique vallée luxuriante et à laquelle on accède par un escalier de pierre assez raide. La fête a lieu le 24 juin, et ce sont les jeunes de Thiesi qui l'organisent. Le fogaronne de Santu Giuanne, un grand feu que l'on allume le soir des vêpres, en est la caractéristique. Dans les environs proches de Thiesi, on peut aller en voiture visiter les hypogées de Mandra Antine, des domus de janas datant du IIIe millénaire av. J. -C, dont le nom est celui de la tombe la plus célèbre, appelée aussi ' la tombe peinte ', caractérisée par ses fresques aux couleurs vives d'or, de rose, de vermillon et de noir. En dehors du village également, le proto-nuraghe Fronte 'e Mola ou Su Saccu, situé au bout d'un petit bois de cyprès. Pour ceux qui désirent voyager dans les saveurs du Meilogu, Thiesi offre toute une série de plats succulents, allant des impanadas, petites timbales de pâte farcies de viande de porc assaisonnée de noix muscade et de safran, à su succu, des pâtes à la farine de blé dur, et à la fregola, cuisinées à la sauce tomate ou au bouillon, sans oublier su ghisadu, de la viande d'agneau cuite à la sauce tomate.
Sant'Antonio di Gallura
Perché sur une colline à 357 m d'altitude et couvrant une superficie de 7 600 ha, ce village se situe au cœur de la Gallura, non loin de la mer et de la Costa Smeralda. Sant'Antonio di Gallura, qui s'appelait à l'origine Villa de Castro, est né pendant le Moyen-Âge au pied du Lu Naracu, à quelques centaines de mètres de l'église de Sant'Andrea et de la place portant le même nom aujourd'hui située au centre du village. La date de sa naissance ne fait aucun doute, car deux documents très importants l'attestent : d'une part le liber Fondachi (1317), d'autre part le Compartiment de Sardenja (1358). En lisant la feuille de taxes de Castro, où sont indiquées 11,5 Lires d'impôt foncier à verser chaque année, et en la comparant avec celle d'autres villages qui devaient payer la même somme, on peut en déduire que la population comptait de 50 à 100 habitants, soit 13 ou 15 familles. Et un autre document , datant de 1421, nous apprend que Castro a failli s'éteindre entre 1360 et 1380. L'existence et la situation du village (au pied de Lu Naracu) sont en outre confirmées par la découverte en 1995 - pendant la restauration de l'église de Sant'Andrea - de cinq sépultures d'individus adultes : l'un des défunt portait un anneau, probablement de cuivre, à l'annulaire de la main droite et avait en bouche une pièce de monnaie malheureusement illisible. Mais d'autres objets ont également été retrouvés : des pièces monnaies, deux minuscules anneaux en métal, une bague en or ornée d'une pâte vitreuse bleue ainsi qu'une autre pièce issue de l'Hôtel de la Monnaie génoise au nom du roi Conrad et remontant aux VIIe - VIIIe s. On sait bien peu de l'histoire de ce territoire lors des siècles suivants, si ce n'est que la Villa Castro appartenait à la curatoria de Unali, un district qui semble correspondre aux actuelles communes de Sant'Antonio et de Arzachena. Les informations en notre possession concernant les dernières années du XVIIIe s. indiquent que l'église de S. Andrea appartenait aux Pes, une famille noble qui résidait à Tempio. En 1798, l'édifice fut cédé aux bergers de la région qui s'occupèrent des réparations et qui s'engagèrent à le maintenir en bonnes conditions pour y célébrer les rites sacrés lors des fêtes de village. Le 5 novembre 1907, l'église paroissiale est instituée et consacrée, pour des raisons encore obscures, à saint Antoine le Grand et non à saint André. La nouvelle église fut construite en 1912 et tout autour, peu à peu, naquit et et développa le centre habité appelé officiellement S. Antonio di Calangianus, pour marquer son appartenance au territoire de la commune de Calangianus. En 1979, lorsque la fraction devint une commune autonome en même temps que celles de Loiri Porto San Paolo et de Golfo Aranci, ce nom fut abandonné et transformé en Sant'Antonio di Gallura.
La vieille ville conserve des maisons rurales et certaines églises ayant une grande valeur artistique, parmi lesquelles celle de saint Antoine le Grand. En outre, un sentier mène jusqu'au belvédère de Lu Naracu duquel le visiteur pourra jouir du charme de ce petit village et de la végétation qui l'entoure. Enfin la fête de saint Jacques, qui a lieu chaque année le 5 mai, est très belle à voir avec son mix de manifestations sacrées et civiles.
Le supramonte de Baunei
Le Supramonte est un ensemble montagneux se caractérisant par des hauts-plateaux carbonatiques et des dolines. Son extension équivalant à environ 35 000 ha, comprend également la large bande côtière du golfe de Orosei et englobe les communes de Oliena, Orgosolo, Urzulei, Dorgali et Baunei Son paysage est fait d'énormes bastions rocheux s'alternant avec de profonds canyons et des pics rocheux se découpant sur le ciel. Par convention, le Supramonte est partagé en fonction des territoires des communes sur lesquelles il se trouve. Le Supramonte de Baunei se situe à l'extrémité est du haut-plateau, dans la partie la plus haute de l'Ogliastra . c'est là que se trouvent le plus haut pinacle calcaire . appelé Agugliastra ou Perda Longa -, la Punta Ginnircu ainsi que le Pranu Supramonte. Le territoire de Baunei abrite la grotte de Su Sterru : ses 275 m de profondeur représente un plongeon dans les ténèbres les plus obscures du cœur de la terre sarde. Ce gouffre compte parmi les dolines à une seule travée plus profondes Europe. La légende raconte qu'elle est née d'un effroyable combat entre un terrible serpent, le maître du haut-plateau de Baunei, et Saint-Pierre qui voulait libérer le village de ce monstre. Saint-Pierre finit par prendre le dessus en attrapant le reptile par la queue et en le frappant au sol avec une telle force que le gouffre se créa. En signe de remerciement, les habitants du village de Baunei firent édifier, non loin de Su Sterru, une petite église champêtre qui aujourd'hui encore est consacrée à Saint-Pierre.
Pour rejoindre Baunei, parcourir toute la SS 125, l' ' Orientale Sarda ' qui longe tout l'est de l''île jusqu'au nord, ou bien emprunter la SS 131 bis en bifurquant sur la 389 reliant Nuoro à Lanusei.
Loiri Porto San Paolo
C'est un majestueux olivier centenaire situé à l'entrée du village qui donne la bienvenue aux visiteurs tout en abritant la petite église en pierre de San Nicola e Sant'Antonio. La naissance de Loiri a pu être située dans le temps grâce à un certain nombre de documents et à des découvertes de pièces archéologiques relatives à une installation humaine qui s'est révélée y avoir vécu avec une certaine continuité dès l'ère nuragique et par la suite pendant la période punico-romaine. La légende raconte qu'il y avait là un petit port où fit escale l'apôtre Paul avant de vivre en ermite dans l'arrière-pays de la Gallura. Le centre habité de Loiri, qui fait partie de la même commune que la station balnéaire de Porto San Paolo, se trouve sur une zone de basses collines à environ 15 km de la côte. Les campagnes environnantes sont parsemées de fermes et de petites fractions immergées dans le maquis. Loiri Porto San Paolo est une jeune commune autonome depuis 1979.
Sur la montagne de Loiri, à 500 m d'altitude, on peut encore observer aujourd'hui des vestiges datant de l'ère nuragique. L'église paroissiale de San Nicola di Bari, construite en granit au XXe s., a un plan rectangulaire et une structure en forme de cabane avec une abside. La façade principale, réalisée en pierre apparente, est ornée d'un portail avec un linteau et un tympan, un arc en ogive et un bas-relief en terre cuite représentant un épisode de la vie du saint. Au-dessus du tympan s'élève un beffroi longiligne à une seule fenêtre, tandis qu'une petite ouverture située juste en-dessous permet d'illuminer l'intérieur de l'église. Le territoire d'appartenance du village, qui contient une série de petites bourgades, jouit d'une grande tranquillité et d'un magnifique arrière-pays aux mille ressources, sans oublier toutes les opportunités que le littoral peut offrir. Ainsi, les deux principaux centres de cette jolie localité sont-ils justement représentés par Loiri, qui se trouve dans l'arrière-pays de la Gallura mais à peu de kilomètres de la mer. D'ailleurs, ces stations balnéaires vivent un développement touristique croissant tout en étant attentivement contrôlé, comme à Porto San Paolo, une localité du bord de mer où se trouvent la plupart des structures touristiques, d'accueil ainsi que les services. Le village s'anime surtout les mois d'été, grâce à un grand nombre de fêtes populaires comme celle de Saint-Antoine de Padoue (le 13 juin) ou celle de Nicolas de Myre (le dernier dimanche d'août).
Supramonte
Son extension de 35 mille hectares qui se perd à vue d’œil est assez large pour contenir les territoires de cinq villages, Baunei, Dorgali, Oliena, Orgosolo et Urzulei, et une partie du golfe d’Orosei. Le Supramonte est un ensemble montagneux caractérisé par de hauts-plateaux et des dolines. Le paysage présente des caractéristiques distinctives : d'énormes bastions qui s'alternent avec de profonds canyons, des pics rocheux qui se découpent vers le ciel. Mais chaque commune a ‘son’ Supramonte’, avec des monuments naturels originaux et uniques.
Le village nuragique de Tiscali embellit le territoire de Dorgali et Oliena. La grotte du Bue Marino est le symbole incontestable de Dorgali ; la gorge de Gorroppu sépare au contraire les territoires d’Orgosolo et d’Urzulei. Sur le Supramonte d’Oliena, en amont de la vallée de Lanaittu, il ne faut pas manquer la grotte Corbeddu, dont le nom dérive du bandit qui se réfugia ici au XXe siècle, et qui est connue pour avoir mis en lumière les restes d’un cerf disparu dès le Pléistocène sarde indiquant la présence humaine dans le massif il y a 18500 ans. La grotte de su Palu et une végétation luxuriante caractérisent, au contraire, Urzulei. Tandis que la doline de su Suercone, un gouffre calcaire de 500 mètres de large et 200 de profondeur, et la forêt préservée de sas Baddes, la seule étendue de chênes verts primaires en Europe, sont les caractéristiques du Supramonte d’Orgosolo.
Toujours à Oliena, vous resterez bouche bée devant le mont Corrasi, le sommet le plus haut de l’ensemble montagneux (1463 mètres), caractérisé par un environnement dépouillé et rocheux, avec des gouffres, aiguilles et pinacles aux formes particulière, recouverts de 650 espèces botaniques, la plupart exclusives des calcaires du centre de la Sardaigne, quelques-unes se trouvent uniquement dans le Corrasi. Il abrite, en outre, la Nurra de Sas Palumbas, une grotte célèbre pour sa faune.
Pan di Zucchero
En contemplant au coucher du soleil le rocher imposant qui sort de la mer à quelques mètres de la côte, l'étonnement s'accroit: la lumière du soleil se propage de la silhouette calcaire avec toutes les nuances du jaune et de l'orange. Pan di Zucchero (Pain de Sucre) est l'un des monuments naturels les plus imposants et spectaculaires de l'Ile, symbole de la côte d'Iglesias. Le nom dérive de la ressemblance avec le célèbre Pão de Açúcar de la baie de Rio de Janeiro et, au XVIIIe siècle il remplaçait déjà le nom sarde Concali su Terràinu. Vous vous y rendrez en zodiaque ou en bateau à partir de la magnifique plage de Masua, une fraction côtière d'Iglesias qui se trouve à deux kilomètres et demi.
Après avoir accompli l'entreprise difficile consistant à atteindre ses parois rocheuses, les amateurs d'escalade, avec l'équipement et le support des guides spécialisés, peuvent escalader ses 133 mètres: c'est le faraglione (stack) le plus haut de la Méditerranée. Sur son sommet vous dominerez du regard les trois «petits frères» situés tout près, dont deux nommés s’Agusteri et il Mort, le plus au sud. Les quatre faraglioni (stacks) de Masua sont homogènes et reliés d'un point de vue structurel, une partie intégrante du monument: leur couleur blanc-céruléen se détache sur la côte d'en face en raison d'une teinte violacée. Ils se composent de calcaire cambrien, quasiment pur du point de vue chimique, et sont issus de l'érosion marine qui en a provoqué le détachement de la terre ferme, pour la précision, de la falaise de la pointe is Cicalas: le bras de mer de 300 mètres qui les sépare est souvent agité.
Pan di Zucchero a une forme massive et arrondie. Des phénomènes karstiques ont percé sa surface en marches plates, donnant lieu à deux grottes en forme de tunnels. Elles s'ouvrent au niveau de la mer, respectivement de 20 et 25 mètres de long, toutes les deux sont l'habitat d'oiseaux marins, une peut être traversée avec de petits bateaux. En face de l'ilot, l'accès à la mer du tunnel minier de Porto Flavia est suspendu magiquement à la moitié de la paroi rocheuse en surplomb. C'est l'extrémité la plus visible d'un ensemble futuriste de tunnels souterrains qui se terminent en une construction sculptée dans la falaise. C'est d'ici que les minéraux étaient chargés directement sur les navires marchands. Aux pieds de la mine, voici la grotte del Soffione, dont le nom dérive des vagues qui s'insinuent dans sa cavité et se «brisent» avec de gros embruns. Tandis qu'à côté des ruines minières, on trouve la petite plage de Porto Flavia: du petit lido, destination des amateurs de plongées, le contraste chromatique entre le blanc-grisâtre de la roche calcaire du géant marin, du bleu de la mer et du vert d'une pinède tout autour, vous feront briller les yeux.
Toute la côte d'Iglesias a un charme sauvage et une grande variété de paysages. À ne pas rater Porto Paglia et Nebida, une autre petite fraction «minière». Le Canal Grande de Nebida s'insinue à deux kilomètres au nord de is Cicalas: c'est une vallée longue et étroite, parcourue par un torrent qui se jette dans une crique «en fjord», caractérisée par une petit plage et une série de grottes: aux pieds de la falaise, la grotte de Canal Grande, un tunnel de 150 mètres qui traverse le promontoire de part en part, à fleur d'eau; la grotte delle spigole s'ouvre sous la paroi au nord. Encore plus au nord, les criques de porto Sciusciau et la magnifique Cala Domestica se détachent sur le territoire de Buggerru. Vous pourrez visiter Canal Grande même par la terre en partant de Masua : un trekking sur les traces du travail minier. Le littoral et, plus en général, la vie de la zone d'Iglesias ont été profondément marqués par l'activité des mines. Vers la fin du XIXe siècle, la mine de Masua était une grande zone d'extraction, maintenant est un village-fantôme, une étape du chemin minier de santa Barbara et une partie du parc géominier de la Sardaigne, patrimoine par l’UNESCO.