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En chemin, à la découverte d'événements millénaires

En marchant au pas cadencé et médité, vous apprécierez mieux une terre unique et mythique, vous jouirez pleinement de paysages et de coins enchanteurs, vous approfondirez la connaissance des personnes et des communautés qui l'habitent et de leurs traditions authentiques. Des chemins, des parcours spirituels et des destinations de pèlerinages de la Sardaigne offrent ce que désire celui qui recherche un « tourisme lent », en contact avec la nature, la culture et la véritable identité du lieu que visite celui qui désire un enrichissement de l'esprit et de la connaissance. Les chemins de l'ile sont l'idéal pour un touriste qui souhaite vivre une expérience intime, véritable, dans un contexte naturel et culturel unique et sur des territoires où l'accueil est sacré. À visiter à pied, à vélo, à cheval, ou avec le Trenino Verde (Petit Train Vert).

Parc de Monserrato

Autrefois ancien domaine de la ville, aujourd’hui espace vert de six hectares de valeur naturelle et historique, qui conserve un élégant jardin monumental. En parcourant le parc de Monserrato, situé le long d’une cuvette dans la banlieue sud-ouest de Sassari et revenu à sa splendeur en 2007 après une longue restauration, vous vous plongerez dans le passé : ses avenues évoquent ses moments forts, de ses origines au XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle. En trois siècles et demi, la ferme est devenue un parc raffiné avec une variété infinie de plantes et d’œuvres architecturales qui ornent les sentiers bordés d’arbres. Vous traverserez l’allée des tilleuls, chênes verts, caroubiers, cyprès et pins. Au centre, six îles de culture abritent des orangers. La conformation irrégulière et la variété de la végétation créent des fermetures et des « brèches » soudaines avec vue sur la ville. Des exemplaires de palmiers et d’érythrina, d’oliviers et d’oliviers sauvages, d’agrumes et de grenades, de buis, de marronniers, de magnolias, de saules, de haies de lentisques et d’essences méditerranéennes se succèdent. Le parc est aussi enrichi par les bâtiments construits par des familles nobles qui se sont succédé dans sa propriété. D’abord les Navarro, des commerçants de Valencia, puis les Deliperi, parmi lesquels Giacomo, premier maire du chef-lieu après l’union du Piémont et de la Sardaigne.

À partir de 1866, ce fut le tour du député Giovanni Antonio Sanna, homme de culture et ami de Mazzini et de Garibaldi : on lui doit l’agrandissement de la maison principale et l’ajout d’œuvres architecturales. Après lui ce fut le tour du baron Giordano Apostoli qui embrassa les suggestions néogothiques du romantisme, en insérant dans le parc des objets comme la 'tour de chasse' et le 'bassin du Belvédère'. Ce fut la période la plus prospère. Depuis 1921, le dernier propriétaire fut Nicolò, marquis de Suni (dans la Planargia).

En traversant une rue à l’ombre de l’oliveraie, vous arriverez au 'Bassin vert', et de là à la terrasse du 'petit temple des eaux', de près de dix mètres de long et de six mètres et demi de haut, de style néoclassique. Il apparaît presque soudainement, sévère dans la pureté des lignes et accueillant dans le jeu des volumes. La façade est caractérisée par un porche de quatre piliers en calcaire, les toitures sont en berceau. Le temple domine une vallée avec au centre le 'Nymphée', une baignoire en forme d’ellipse décorée en style néoclassique, de près de neuf mètres de long et de quatre mètres de large. La promenade se poursuit dans l’allée des tilleuls' qui mène à la 'maison' : de là, vous vous pencherez sur le belvédère qui donne sur l’'allée des cyprès'. Les œuvres néoclassiques ajoutées à la fin du XIXe siècle sont incontournables, à commencer par la 'cuve des grenouilles', de plus de trente mètres de long et de dix mètres de large. Soutenue et adaptée harmonieusement à la pente, elle épouse la nature du lieu. Au centre du mur, l’eau jaillit d’un passage détourné. En quelques marches, vous accéderez à la monumentale ‘tour de chasse’, de 14 mètres de haut, avec des créneaux guelfes. Un escalier étroit relie les étages à la terrasse d’où vous pourrez profiter d’une vue sur la mer. Les lignes de la façade sont sévères mais l’ensemble conserve sa douceur. Le 'bassin de chasse' sert d’aile au temple des eaux et souligne son évolution en pente douce. La tour et le bassin s’intègrent harmonieusement dans l’ensemble des essences d’arbres, des prairies et des sentiers qui descendent vers la vallée. Du parc, vous partirez à la découverte d’une ancienne ville royale : la Fontaine de Rosello, la piazza d’Italia et la cathédrale de Saint-Nicolas de Bari sont des emblèmes d’histoire et d’art de la ville de Sassari.

Sos Enattos

Une longue histoire à raconter et à découvrir. Exploitée dans l’Antiquité, redécouverte à la moitié du XIXe siècle et passée à travers différentes sociétés concessionnaires jusqu’à la fin du XXe siècle, la mine de sos Enattos, dernier bassin métallifère de la région de Nuoro à cesser l’activité (en 1996), est actuellement un ‘joyau’ de l’archéologie industrielle qui fait partie du parc Géo-minier de la Sardaigne, parrainé par l’Unesco. Il maintient les puits, les laveries et d’autres structures parfaitement conservés et visitables, immergés dans un paysage splendide, partiellement vierge, avec pour toile de fond la chaîne ‘dolomitique’ du Monte Albo, entre des bois d’ifs communs, chênes verts, genévriers et maquis méditerranéen, habitat de mouflons et d’aigles royaux. Sos Enattos fait partie d’un grand complexe minier à l’intérieur du territoire de Lula, qui comprend deux autres mines voisines de galène et d’argent, Guzzurra et Argentaria, avec les villages respectifs des mineurs. À l’origine les minéraux étaient transportés avec des chars à bœufs jusqu’à la plage de Santa Lucia de Siniscola, et chargés sur les bateaux.

Les premiers signes d’exploitation de la zone remontent au Néolithique récent, quand on extrayait le talc ‘stéatite’, travaillé pour réaliser des objets artistiques, parmi lesquels les statuettes de la Déesse Mère. Les puits et les tunnels, d’où les condamnés aux travaux forcés extrayaient le plomb et l’argent, datent de l’époque romaine. Les restes des installations sont restés intacts jusqu’à 1960. Une trace ancienne est constituée par la présence d’esclaves juifs du XIe siècle qui travaillaient dans les puits pour le compte d’un riche propriétaire, un certain Nabat. À partir du XIXe siècle, les fouilles se concentrèrent sur des gisements plomb-zincifère et galène argentifère, puis également sur la blende, dont le territoire était richissime. Le premier point de basculement de la mine fut le passage à la société anonyme des mines de Malfidano (1905). Elle connut son apogée quand elle fut reprise par Rimisa (1951) qui porta la production à un niveau record, grâce à la modernisation des vieilles galeries et à la construction d’une digue, une nouvelle laverie, des entrepôts, un atelier, une cabine électrique, des bureaux, des logements et des services pour les ouvriers. En 1971 le puits Rolandi fut achevé et la propriété passa à l’organisme minier sarde qui essaya d’améliorer les productions et les profits. Puis le déclin, avec les grèves des mineurs qui avaient déjà eu un précédent en 1896 et qui fut une des premières manifestations ouvrières en Italie. Le présent et le futur du site sont tournés vers la science : à sos Enattos en 2019 l’atelier de surface d’une infrastructure de recherche a été inauguré, en vue de la possibilité d’accueillir l’Einstein Telescope, l’interféromètre qui observe et analyse les ondes gravitationnelles.

Près de la mine, vous trouverez également le sanctuaire de Saint-François d’Assise, toujours cher aux mineurs et à leurs familles. L’église, bâtie en 1795 et rendue célèbre par le Prix Nobel Grazia Deledda dans ses romans, est la destination de pèlerinages de toute l’Île à l’occasion des fêtes du début mai et du début octobre. Su filindeu, des pâtes qui sont une sorte de cheveux d’ange plongées dans le bouillon de brebis et de fromage, une des attractions de Lula, est offerte aux fidèles.

San Salvatore di Sinis

Le Far-West sarde dans un village habité seulement quelques jours en septembre, lors de la Corsa degli Scalzi (Course des Nu-pieds). San Salvatore di Sinis, un hameau de Cabras qui se trouve à neuf kilomètres le long de la route qui mène à la splendide plage is Arutas et de l’ancienne ville de Tharros. C’est un petit village construit dans une zone sacrée dès l’âge nuragique et transformé pendant plus de deux décennies (1967-90), en plateau de ‘spaghetti western’. La ressemblance avec les paysages américains de frontière lui a permis d’être loué à des producteurs de cinéma, et de devenir un village de l’Arizona ou du Nouveau-Mexique (saloon compris) dans des films comme ‘Giarrettiera Colt’ (1968). Un fois que le genre est devenu démodé, il demeura une attraction pour les curieux.

Une scénographie au XXe siècle, un lieu de culte depuis des millénaires. La bourgade médiévale, dont l’aspect actuel remonte à la domination espagnole, doit son nom à l‘église de san Salvatore (Saint-Sauveur) qui fut érigée durant la seconde moitié du XVIIe siècle, sur un sanctuaire préhistorique creusé dans la roche. Sous la nef gauche, vous accéderez à travers un petit escalier à l’hypogée qui présente des traces de fréquentation qui arrivent jusqu’au Néolithique. Un corridor vous mènera, à travers des pièces rectangulaires et circulaires (une avec un puits), jusqu’à la pièce principale dotée de source : durant l’âge nuragique elle était destinée au culte païen des eaux. Puis, à l’époque punique, la zone fut dédiée à Sid, dieu guérisseur et, dans la même ligne, les Romains y pratiquèrent le culte d’Asclépios. Le cadre de romanisation du bourg fantôme est complété par Domue Cubas, des ruines de thermes de l’âge impérial avec un sol en mosaïque polychrome et des traces d’une grange (IIe siècle av. J.-C.). Depuis le IVe siècle, l’hypogée fut transformé en un sanctuaire paléochrétien en l’honneur du Sauveur : vous remarquerez, dans deux pièces, des autels rudimentaires avec, sur les côtés, un grand bassin nuragique, réutilisé comme bénitier. Sur les murs de toutes les salles, vous admirerez des inscriptions en punique, grec, latin et même en arabe, remontant probablement aux assauts de pillards islamistes au Moyen-âge. Vous admirerez des fresques paléochrétiennes, outre les graffitis et les décorations liés à des scènes de vie quotidienne d’époque romaine et à des cultes païens.

L’église est entourée de sas cumbessias, de petites habitations sans ornements construites à la fin du XVIIe siècle, servant de logement aux pèlerins durant les neuvaines en l’honneur du Saint- Sauveur, entre les mois d’août et de septembre. Au cours des ‘deux décennies cinématographiques’ du bourg elles faisaient partie intégrante du décor western. Le clou des célébrations commence à l’aube du premier samedi de septembre avec la Corsa degli scalzi (Course des Nu-pieds), un des événements identitaires les plus intéressants et sentis de la Sardaigne. La procession concerne plus de 800 curridoris en robe de bure blanche, qui accompagnent nu-pieds sur un long chemin en terre battue la statue du saint de l’église de santa Maria Assunta de Cabras à la bourgade. Et ils la ramènent dans l’église paroissiale le jour suivant.

Le charme mystérieux du Carnaval en Sardaigne

Avec l’allumage des feux de joie spectaculaires en l’honneur de saint Antoine Abbé, un rite ancien et solennel répandu dans de nombreux bourgs de l’île, la Sardaigne reprend son âme et son enthousiasme avec le Carnaval. Su Karrasecare possède tant de visages : chaque communauté le célèbre selon ses propres codes, vocations et particularités. Le 17 janvier, les feux de Saint Antoine en marquent traditionnellement le début, la fin coïncide avec le Mercredi des Cendres, dont la célébration la plus intéressante se trouve à Ovodda. Ce sont les premiers événements de l’année qui animent un peuple qui revit chaque hiver des rites transmis depuis des siècles. Sacré et profane, passion et identité, rythmes cadencés et élans enivrants, comme à Gavoi, avec le son festif des tumbarinos (joueurs de tambours). Dans tous les villages, du nord au sud de l’île, durant la fête, vous pourrez savourer les délices typiques du Carnaval : fèves et lard, pistiddu et coccone, zeppole (beignets) et du bon vin.

Sud

Setzu

'Assis' au pied de la Giara, plateau basaltique qui représente une oasis naturelle inégalée, Setzu est un petit centre agro-pastoral d’environ 150 habitants, le plus petit du sud de la Sardaigne, qui compte parmi les derniers en nombre de résidents de toute l’île. Son économie est basée sur l’agriculture et l’élevage : il est connu pour la production de viandes, fromages, vins et pour les champignons et les escargots qui sont les ‘bases’ de spécialités culinaires traditionnelles, que vous pourrez déguster à la mi-août pendant la fête de la fraise et de su pani indorau. Le nom du village signifierait 'vieux' (de su becciu, su belzu/elzu, s’etzu), étant le plus ancien parmi les villages voisins, qui appartenait au Judicat d’Arborea au Moyen-Âge.

Son territoire comprend environ 250 hectares du versant sud-ouest de la Giara, ainsi que d’autres 'douces' collines de la Marmilla. Le symbole du lieu est une espèce équine sauvage unique en Europe : les petits chevaux de la Giara. Vous pourrez les observer de près pendant qu’ils galopent entre chênes-lièges, chênes, chênes verts, oliviers sauvages et maquis méditerranéen. La zone est parfaite pour l’équitation et le biking.

Le centre a conservé une architecture traditionnelle avec des maisons campidanaises en pierre, caractérisées par des portails voûtés et des arcades intérieures (lollas). Elles sont disposées autour de l’église paroissiale de San Leonardo, construite au XIIIe siècle dans des formes romanes et tombée en ruine jusqu’à sa reconstruction au XVIIe siècle, avec des détails baroques évidents. A côté de l’église se trouve le clocher à canon carré : c’est un témoignage de la structure romane d’origine. Le Saint patron est célébré au début novembre. L’autre sanctuaire du village est dédié à Saint-Christophe. Setzu est très lié aux traditions : le moment attendu pour la communauté est la fête de Saint-Ignace de Laconi à la fin août. Une partie du patrimoine culturel du village réside dans l’ancien Mont Granatico et dans le musée multimédia Filo di Memoria, aménagé en 2011 dans une ancienne demeure rénovée au cœur du village. Il raconte, également à travers des contes de fées, l’archéologie préhistorique et l’histoire du centre dans trois salles. Le parcours de l’exposition vous invitera à la 'confrontation en direct' avec la déesse Mère et Janas, dans un voyage virtuel entre le Ve et le IIIe millénaire avant J.-C., période où le territoire était peuplé, comme en témoignent les domus de Janas de Domu ‘e s’Orcu et Grutta sa Perda. Des vestiges de tours nuragiques attestent de la présence humaine à l’âge du Bronze : près du nuraghe s’Uraxi, de nombreuses céramiques romaines ont également été trouvées. Dans la localité de Corte Muros, des parties de murs et de toitures de maisons ont été découvertes. Tandis que dans la localité Nuraxi ‘e Setzu vous observerez les vestiges d’un village de l’époque impériale.

Villa Piercy

Une propriété terrienne de la fin du XIXe siècle qui a évolué, au fil des décennies, d’une ferme à une oasis naturelle, avec un jardin luxuriant de variétés végétales de toutes sortes. S’étendant sur quatre hectares entre les reliefs de Marghine et le plateau de Campeda, c’est l’héritage laissé par un ingénieur gallois, arrivé sur l’île en 1863 pour concevoir le réseau ferroviaire (Cagliari-Olbia et Chilivani-Porto Torres), réalisé par la société italo-anglaise ‘Compagnie des chemins de fer royaux sardes’. Le célèbre personnage est Benjamin Piercy, homme puissant et richissime, amoureux de la Sardaigne et béni par la chance, au moins jusqu’au malaise qui lui ôta la vie lors d’un banquet (1888). En échange de son activité pour le plus grand ouvrage public sarde (jusqu’alors), il reçut également de nombreux terrains sur le territoire de Bolotana, où il réalisa, avec un investissement de plus d’un million de lires, mirobolant pour l’époque, une ferme moderne, appelée ‘monument érigé à l’agriculture’.

Dans le domaine de Badde Salighes (vallée des saules), il construisit également une majestueuse villa de style anglais, une demeure familiale, où l’on vivait dans une atmosphère luxueuse avec des fêtes entre nobles anglais et italiens : on dit qu’Humbert de Savoie, futur roi d’Italie, la fréquentait assidûment. La résidence rurale, construite entre 1879 et 1882, est développée sur trois niveaux de forme carrée. Les quatre sommets sont entourés de tourelles, couvertes de dômes métalliques sur lesquels se dresse un petit pinacle en fer. À l’intérieur de la villa, vous remarquerez des peintures qui embellissent les pièces du rez-de-chaussée. Après la restauration de 2010, elle est ouverte aux visiteurs avec le charmant jardin qui l’entoure, quasiment un jardin botanique, qui dérive de l’amour de Piercy pour la nature. En vous promenant parmi les érables, les houx, les châtaigniers, les chênes verts et les chênes pubescents, vous pourrez également admirer des espèces exotiques, héritage des voyages de l’ingénieur britannique dans divers pays du monde. Le jardin abrite des calocèdres, thuyas de l’Himalaya, sapins d’Espagne, buis des Baléares, cyprès de Lawson et d’autres plantes rares. Le parc est également de style anglais, embelli, à une courte distance de la villa, par une piscine entourée d’arbres.

Parmi les legs de Piercy, transmis à son fils et expropriés au milieu du XXe siècle, il y a la splendide villa, le jardin et même une agglomération, Chilivani (hameau d’Ozieri), important carrefour ferroviaire. Le plus grand élevage de bétail de la Méditerranée avait été entrepris dans les mille hectares de son entreprise : de nombreux employés vivaient, avec leurs familles, dans les villages de Badde Salighes et Padru Mannu, où l’on construisit une laiterie équipée d’installations innovantes. Ce n’est pas un hasard si la figure de Piercy est étroitement liée à l’agriculture intensive et à l’industrie de l’élevage de Bolotana, un village entouré d’un territoire fertile qui, outre la tradition agricole, a conservé l’art du tissage, en particulier des tapis.

Sud

Carbonia

Avec près de trente mille habitants, Carbonia est la neuvième ville de Sardaigne et la plus peuplée du Sulcis. Elle se caractérise par de larges rues bordées d'arbres et par un clocher de 45 mètres de haut qui domine les maisons, flanquant la façade de granit et de trachyte de l'église de San Ponziano. La ville a été fondée en 1938, construite en deux ans seulement pour loger les ouvriers du bassin minier de Sirai-Serbariu. Les mines du Sulcis constituaient alors l'une des principales sources d'approvisionnement en énergie de l'Italie. Le nom Carbonia en indique l'origine : il a été construit à proximité de la grande mine, en remplacement d'un hameau du XIXe siècle qui avait été incorporé en tant que quartier. Le réservoir, actif entre 1937 et 64, comptait neuf puits et cent kilomètres de galeries. Des mineurs de toute l'Italie ont été recrutés pour extraire le charbon ; 16 000 personnes ont immédiatement résidé à Carbonia, le pic ayant été atteint en 1949 avec 48 000 résidents et 60 000 habitants.

Aujourd'hui, après sa récupération, Serbariu abrite le musée du charbon, une reproduction parfaite du monde minier. Les sites miniers désaffectés sont flanqués d'une archéologie phénico-punique : à Monte Sirai, dans un parc archéologique situé à la périphérie nord-ouest de la ville, vous trouverez des maisons, des places, des temples et la nécropole d'une colonie d'abord phénicienne, puis carthaginoise. Il y a aussi un tophet, un cimetière pour enfants, partiellement reconstruit dans le musée de Villa Sulcis, où l'on peut se plonger dans la ville punique grâce à des expositions multimédias et connaître les plus anciennes découvertes de la préhistoire sarde, de l'abri sous roche de Carropu, dans le hameau de Sirri, datant de l'époque mésolithique (9000 av. J.-C.). Non loin de la ville se trouvent plusieurs grottes "préhistoriques", une douzaine de nécropoles de domus de Janas et les vestiges de 15 nuraghi datant d'entre 1600 et le VIe siècle av. Parmi les témoignages les plus intéressants, citons la nécropole de Cannas di Sotto, avec 18 tombes, et celle de Cùccuru su Cardolinu (3200-2800 av. J.-C.). La domination romaine est documentée par la Villa de Barbusi, "habitée" du IVe siècle avant J.-C. au IIIe siècle après J.-C., et par le hameau de Medau sa Turri, ancien site nuragique et phénico-punique, puis romain, et enfin village médiéval.

Est

Urzulei

Urzulei se situe dans le nord de l'Ogliastra, aux confins avec la Barbagia, dans le centre-est de la Sardaigne. Sur les pentes du Monte Gruttas, il a comme voisins les communes de Baunei, Talana, Dorgali et Orgosolo. Son territoire est traversé par de nombreux cours d'eau, dont le Flumineddu et le fleuve Coda di Luna, dont l'embouchure se situe sur la célèbre plage de Cala Luna. Au Moyen-âge, il était aussi appelé Ursulei. Le toponyme se compose du phytonyme sarde du Campidano Urtsùla, la salsepareille, et du suffixe collectif -ei. Son territoire a été fréquenté à l'époque nuragique, comme le démontre le sanctuaire à hypogée Sa Domu e s'Orcu. Le village appartenait au Moyen-âge à la curatoria d'Ogliastra dans le Judicat de Calari.

Au Ve siècle, Urzulei connut les premiers évangélisateurs chrétiens, membres de l'église grecque qui a laissé des traces surtout avec la domination byzantine qui a diffusé la dévotion aux saints orientaux. Le petit village possède de nombreuses églises à visiter : l'église paroissiale d'Urzulei, San Giovanni Battista, San Giorgio Vescovo, Sant'Antonio di Padova, San Basilio Magno et l'église de l'Angelo. Non loin du village se trouve l'important village médiéval de Mannorri. Le Supramonte d'Urzulei est très connu pour la source Sa Rutta 'e s'Edera, la grotte Domini et les importantes gorges de Gorropu, explorées chaque année par de nombreux spéléologues.

Sud

Santa Giusta - Castiadas

Vers le nord c’est la dernière plage de Castiadas à faire partie du littoral de Costa Rei, et elle en confirme toutes les caractéristiques les plus envoûtantes, avec quelques particularités supplémentaires. Santa Giusta est constituée d’une plage d’un kilomètre environ, connue également sous le nom de la plage de Villa Rei, et d’une crique nettement plus petite, encadrée d’un côté d’un petit promontoire, et de l’autre, de l’affleurement granitique blanc connu comme le rocher de Peppino, dont la forme rappelle celle d’une tortue. Le ‘rocher’ représente la limite entre le territoire côtier de Castiadas et celui de Muravera, en outre c’est un des principaux lieux d’attraction de Costa Rei. Il est possible de s’allonger pour bronzer sur son ‘dos’, s’arrêter pour prendre de belles photos et faire des plongeons.

Le sable de Santa Giusta est blanc et doux, quasiment impalpable, avec des reflets dorés et quelques grains de gravier. La mer vous séduira pour sa transparence et ses tonalités turquoise, avec des nuances vert émeraude provenant du soleil sur la végétation environnante. Le fond est bas et descend doucement, ce qui rend la plage un lieu sûr pour les enfants, en outre la faible profondeur permet à l’eau de se réchauffer rapidement, en créant ainsi un ‘effet piscine’.

Dans la petite crique au nord vous observerez également une dune recouverte de lis de mer et, derrière, une ‘couronne’ de genévriers. Non sans raison, la partie côtière comprise entre la petite plage et le promontoire a été déclarée site d'intérêt communautaire et fait partie du réseau Natura2000.

La plage de Santa Giusta, grâce à la beauté, aux couleurs et au panorama environnant, est choisie chaque année par de nombreux couples comme lieu pour leurs noces. Le caractère sacré pour se dire oui s’est accentué grâce à la présence d’une statue en bronze au sommet du petit promontoire, représentant le Christ bénissant, tourné vers la mer.

La limite sud de la plage est marquée par une langue rocheuse qui l’interrompt et ‘plonge’ pendant quelques mètres dans la mer. Plus loin, vous trouverez la plage de Cannisoni, caractérisée elle-aussi par un sable clair et une mer cristalline. Le littoral de Sant’Elmo s’étend plus au sud. Puis c’est le tour de la splendide crique de Monte Turno. De l’autre côté, après avoir passé le rocher de Peppino, vous entrerez au contraire dans le long littoral (huit kilomètres) de Costa Rei appartenant au territoire de Muravera.