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Ortueri

Les vestiges de la culture romaine disséminés dans la région sont intéressants : Dans la plaine de Prani e Laccos, on trouve des sarcophages sur le couvercle desquels sont gravées les initiales DM, une dédicace pour 'Dei Mani'. Dans la région de Pedra Litterada, il y avait jusqu'en 1932 d'abondants vestiges d'une nécropole ; aujourd'hui, on y trouve une pierre avec une inscription funéraire. Au nord du village se dresse la pointe Pedrarba avec le rocher appelé Sa conca 'e s'Isteddu : un paysage rude impressionnant.

Ortueri est connu pour le travail du liège. Il est possible de visiter les ateliers du village, d'observer les artisans habiles et d'acheter des objets élaborés ou de simples bouchons en liège. L'artisanat d'Ortueri comprend également le tissage de tissus en laine, qui servent ensuite à confectionner des vêtements traditionnels masculins et féminins. On peut faire des promenades reposantes sous les chênes-lièges denses et odorants du parc Mui Muscas, où vit également le petit âne sarde. Le village s'anime à l'occasion de la fête de Sant'Isidoro le 1er mai. Le troisième dimanche de mai, on fête San Nicola di Bari.

Pour la fête de Santa Maria, le 8 septembre, on se rend à la petite église de la campagne. Là, un peuplier est abattu et le bois est travaillé et raboté. A l'extrémité, on accroche une cage (sa bandela) avec des poules. Le 18 septembre, on célèbre la fête de la Madonna Addolorata et le 6 décembre, celle de San Nicola, le patron d'Ortueri. Une procession solennelle, des danses et des chants traditionnels sont organisés en son honneur.

Le lac de Gusana

Le lac de Gusana, creusé entre 1959 et 1961 sur le territoire de Gavoi, dans la Barbagia de Ollolai, interrompt le rio Gusana entre les montagnes Littederone et Nodu Nos Arcos. Ce lac, qui s'étend donc au pied du haut-plateau granitique de Fonni, s'inscrit parfaitement dans le paysage environnant . les rouvraies recouvrant les reliefs qui l'entourent lui donnent son aspect caractéristique.

Musée de la Vie et des Traditions Populaires Sardes

Imaginez de découvrir les traditions «matérielles et immatérielles» et l'histoire moderne d'un peuple, toutes contenues dans une seule pièce. À Nuoro, ce lieu existe dans un ensemble d'édifices qui accueille le musée de la Vie et des Traditions populaires sardes, que l'on appelait Isre dans le passé (Institut supérieur régional ethnographique), l'exposition ethnographique la plus complète de l'Ile. Construit entre les années Cinquante et Soixante du XXe siècle sur la colline de sant’Onofrio, d'après un projet de l'architecte Antonio Simon Mossa, il est aujourd'hui un des ensembles muséaux les plus visités de l'Ile, grâce à la représentation experte des beautés culturelles et artisanales de l'île.

Le parcours serpente à travers trois zones divisées en six pièces. Vous admirerez « en direct » les signes tangibles de la culture sarde : des vêtements du début du XXe siècle, des habits « de tous les jours » et ceux portés lors des cérémonies - protagonistes également de la sagra del Redentore (la fête du Rédempteur), la principale fête à Nuoro -, des produits textiles réalisés avec des métiers traditionnels, une grande collection de bijoux et d'amulettes, d'armes et d'outils, environ 60 instruments de musique populaire sarde (même des jouets « sonores ») et des masques en bois de Carnaval liés aux rites païens archaïques, accompagnés de clochettes et de peaux de brebis. Dans les salles qui y sont dédiées, vous trouverez Thurpos et Eritaju d'Orotelli, Boes et Merdules d'Ottana et Mamuthones et Issohadores de Mamoiada. Le musée est également le lieu de saveurs anciennes avec des expositions de plus de 600 variétés de pains traditionnels, certains sont de véritables œuvres d'art. Une salle avec un auditorium est destinée à des expositions temporaires, des concerts, des représentations théâtrales et des festivals internationaux de documentaires. Vous serez captivé par les films ethnographiques produits durant le festival international bisannuel de la cinémathèque et par les images des archives photographiques d’anthropologie visuelle.

Isre signifie également système muséal «diffus» : le siège de via Mereu, à la périphérie, renvoie à un réseau d'autres musées « thématiques » dans le centre-ville, une partie d'un parcours identitaire disséminé sur le territoire. Dans le quartier historique de Seuna, vous trouverez la maison natale de Grazia Deledda, le plus important site littéraire de la ville, qui conserve la mémoire de l’auteure qui ouvrit les frontières sardes au monde. Vous pourrez vous plonger dans plus de trente-mille volumes de la bibliothèque spécialisée en ethno-anthropologie et muséologie. Nuoro est l'Athènes sarde où vous pouvez faire un parcours culturel intéressant. À côté de la cathédrale de santa Maria della Neve, sur un pont panoramique, vous aurez accès à l'espace culturel Tribu et au musée Ciusa qui expose les sculptures de Francesco Ciusa, lauréat de la Biennale de Venise (1907). L’artiste, le prix Nobel Deledda et les hommes de lettres Salvatore et Sebastiano Satta ont rendu célèbre la ville. Tout près il y a le Man, un musée d'art qui accueille des expositions temporaires internationales et permanentes d'artistes sardes du XXe siècle.

Man - Musée d'Art

A Nuoro, le Musée expose plus de 200 œuvrages de prestigieux maîtres sardes du XXe siècle, parmi lesquels Antonio Ballero, Giuseppe Biasi, Francesco Ciusa, Giovanni Ciusa Romagna, Mario Delitala, Carmelo Floris, Costantino Nivola. De plus, il possède la seule collection de dessins et de céramiques de Salvatore Fancello ainsi que le corpus graphique de l'œuvre de Giovanni Pintori.

Chaque année, le MAN organise au moins quatre expositions temporaires, historiques et à thème, sur les plus importants représentants de l'histoire de l'art du XXe siècle.

Le parcours est caractérisé par une communication efficace en matière de contenus, et par la possibilité de participer à des activités pédagogiques, comme l'atelier de graphisme et de peinture qui, à partir d'une petite recherche sur des signes et des symboles, et par le travail de groupe, stimule l'exercice des expressions artistiques.

Casa Farci

Seui, village de Barbagia, frappe par l'extraordinaire intérêt de son territoire, riche d'histoire, de culture et de traditions. Le centre historique, avec ses caractéristiques maisons de pierre schisteuse construites le long des rues tortueuses, est la vraie particularité de Seui. Si l'on prend la centrale rue Roma, on arrive à la Casa (Maison) Farci, où naquit l'écrivain et homme politique Filiberto Farci, cofondateur du Parti Sarde d'Action, ami fraternel d'Emilio Lussu. On peut visiter son bureau, avec la bibliothèque où demeurent ses livres ainsi que ceux d'autres grands auteurs, comme Grazia Deledda et Antonio Casula, dit Montanaru. Les pièces accueillent les outils des activités les plus représentatives de la communauté, données par la population à la Mairie par milliers, et qui témoignent du système de production et de consommation d'autrefois.

La récolte des objets a été complétée par l'achat de précieux documents remontant aux siècles passés et de matériel photographique et audiovisuel. Dans le musée, les pièces sont exposées par thèmes et métiers : en effet, le matériel fait partie des activités traditionnelles de Seui. Ainsi, on trouve les outils du paysan (su massaiu), du maçon (su maistu de muru), du menuisier su (maistu de linna), du berger (su erbegargiu ou crabargiu), et du forgeron (su ferreri), avec une reconstitution d'une forge des années 20. Une autre source de documentation de grand intérêt est représentée par les familles des émigrés, qui ont donné vie à l'insolite section dédiée à l'émigration. Parmi le matériel exposé, il est important de rappeler un document des frères Bissiri qui créèrent aux États-Unis un appareil que l'on peut définir comme l'ancêtre du tube cathodique.

Le musée possède un patrimoine d'environ sept mille objets, mais seul un millier d'entre eux a pu y trouver un emplacement. En 1987, une partie du matériel a été exposé à Milan, à la Triennale du Monde du Travail, suscitant un grand intérêt chez les visiteurs. La visite guidée permet d'approfondir le parcours dans lequel les pièces exposées représentent le patrimoine historique, artistique et culturel créé par la communauté au cours des siècles. L'exposition, surtout au sol ou au mur, contient certains objets vraiment importants. Parmi eux, les pressoirs à vin en bois de la fin du XVIIe siècle, construits sur un modèle du XVe siècle et deux moulins à ânes, l'un avec vasque en trachyte et l'autre en bois.

 Existence d'un service de visite guidée du Système des musées et des monuments, qui comprend la Villa Art Nouveau, la Prison espagnole et la Galerie Municipale. Il est possible de faire des excursions dans la forêt de Montarbu, parc naturel pour la reproduction de la faune.

Prison espagnole de Seui

A Seui, le parcours qui porte de la Villa Art Nouveau à la prison espagnole constitue un itinéraire caractéristique, qui emprunte un ancien passage souterrain appelé su Porci, fait de maisons de pierre avec de petits balcons de fer forgé et des portes de bois sculpté.

La prison, construite dans la première moitié du XVIIe siècle, est entourée de maisons qui empêchent de la voir de l'extérieur. L'édifice a un plan carré sur deux niveaux, chacun avec une entrée, plus une soupente partielle appelée su staulu farzu.

Pendant plus de trois cents ans, jusqu'en 1975, la prison a été le point de référence de l'administration de la justice.

La structure, divisée en deux étages, conserve des meubles du XIXe siècle, visibles dans le logement du gardien, dans la cuisine et dans les trois cellules pour les femmes, les hommes et le cachot. Dans la cuisine, reconstruite et meublée avec tous les ustensiles de l'époque, se trouve une cheminée construite en 1910 qui, avec ses deux fourneaux en maçonnerie, remplaça le foyer central appelé su fogili, sans hotte pour l'échappement de la fumée. Le sol de la cellule des femmes est fait de poutres de bois de châtaignier qui servent de plafond à la pièce du dessous, le cachot appelé sa cella de su pei in tipu. La pièce est un vestibule de quelques mètres carrés, au sol de terre battue, sans fenêtres, où l'on torturait les prisonniers. Le parcours des visiteurs est complété par une exposition de documents de transport des détenus de la prison de Seui vers d'autres lieux, parfois sur des charriots tirés par plusieurs chevaux, rarement en autobus. Cependant, la plupart des voyages se faisaient à pied et sous bonne garde. Quand le train fit son apparition à Seui, en avril 1894, de nombreux déplacements commencèrent à se faire par ce moyen.

Le musée est unique en son genre, car il fait revivre les dramatiques conditions de vie des prisonniers, au temps où, dans l'île, le système carcéral et judiciaire était aux mains des feudataires. A noter, les résultats des études menées sur les interventions du médecin auprès des prisonniers, et sur les potions et remèdes que le pharmacien préparait et fournissait pour la Municipalité.

Villanova Tulo

Villanova Tulo est un petit village du Sarcidano, au centre de la Sardaigne, au pied de la colline San Sebastiano, dans une position dominante depuis laquelle la vue s'étend sur la vallée du fleuve Flumendosa. Son nom fait référence à la nouvelle colonisation d'une antique villa, appelée Tulo, probablement à la suite de la volonté politique de repeupler une zone abandonnée depuis la moitié du XIVe siècle, quand le territoire faisait partie du Royaume catalano-aragonais de Sardaigne. Naturellement, le territoire a connu une anthropisation bien antérieure, comme l'indiquent les sépultures du premier Age du Bronze retrouvées dans les grottes d'Is Janas et de Frumosa, dans les environs du village. C'est à l'Age du Bronze plus tardif qu'appartient le site du nuraghe Adoni. Cependant, ce sont ses paysages et son milieu naturel qui font la valeur de Villanova Tulo, grâce au lac du Flumendosa et à la végétation luxuriante qui l'entoure.

Au centre du village se trouve l'église paroissiale San Giuliano, reconstruite en 1663 en style gothique aragonais sur un édifice précédent. La petite église de campagne San Sebastiano est dans les alentours du village. Dans le centre, qui conserve les caractères de l'architecture rurale traditionnelle, on peut admirer des œuvres contemporaines inspirées par les écrits de Benvenuto Lobina, né à Villanova Tulo en 1914, qui fit connaître le village par son Po cantu Biddanoa, un roman en sarde de Nuoro qui se passe à Villanova et offre une description vivante et fidèle de la vie du village dans la première moitié du siècle dernier. En son honneur, Pinuccio Sciola a peint des peintures murales et Piergiorgio Gometz a sculpté une statue de bronze. Dans le territoire de Villanova, le Flumendosa est traversé par un joli petit pont à l'endroit où le fleuve se jette dans le lac. Au même endroit, le fleuve est aussi traversé par la voie de chemin de fer Cagliari-Mandas-Arbatax, une ligne construite à la fin du XIXe siècle pour desservir le sud et le centre de la Sardaigne et qui est aujourd'hui utilisée pour le tourisme. Cette ligne de chemin de fer permet de suivre un itinéraire magnifique, au milieu de forêts sauvages et de panoramas naturels uniques, parmi les douces vallées et les lacs où se reflète la végétation luxuriante. Dans la commune de Villanova Tulo se trouve l'épaisse forêt de Pantaleo, avec ses arbres séculaires et des étangs naturels, dont il faut conseiller la visite. C'est au sommet d'une hauteur dans les campagnes du village, depuis laquelle les jours clairs on a une vue panoramique sur une grande partie du sud de la Sardaigne, qu'a été construit l'ensemble du nuraghe Adoni, composé d'une tour centrale, d'un bastion quadrilobé, d'une puissante fortification avancée et d'un village. On voit clairement dans les murs du nuraghe les escaliers, les niches et les courtines. Sous l'écroulement, on distingue des pièces sur le côté sud, impossibles à atteindre à cause des éboulis et de la présence d'arbres séculaires. Près d'une des tours d'angle a été retrouvé une quarantaine d'objets de bronze, presque tous fragmentaires (poinçons, haches, pointes de javelot, pointes de lance, lames, fragments de lingots, etc.), probablement un dépôt de fondeur caché en haut des murs, puis tombé au sol lors de l'écroulement de la structure. Un dépôt de vases entiers et en fragments a été découvert sur le palier de l'escalier extérieur adjacent à la tour Est, ce qui documente la réutilisation du site durant l'antiquité tardive (VIe-VIIe siècle).

Orgosolo

L'histoire racontée sur les murs d'un village-musée. Orgosolo révèle un lien profond avec ses racines en Barbagia et les usages et les coutumes d'autrefois : c'est la patrie du canto a Tenore, patrimoine de l'Humanité Unesco, ainsi que village des murales. Le bourg, qui compte quatre mille 500 habitants, est célèbre dans le monde entier pour les belles peintures qui ornent les rues et les places, les maisons du centre historique et les façades des nouveaux édifices. Ils parlent de politique et de culture, d'intime divergence et de luttes populaires, du malaise et de la justice sociale, de la vie quotidienne et des traditions pastorales. À la fin du XIXe siècle, le village occupa le devant de la scène pour le banditisme : le metteur en scène Vittorio De Seta, dans « Banditi a Orgosolo » (Bandits à Orogosolo) (1961), décrit sa lutte pour défendre les terres expropriées par l'État. Durant le XXe siècle, on assista au développement du ferment culturel, encore actif, du muralisme, qui était à l'origine un moyen pour protester. Différents artistes, aussi bien locaux qu'internationaux, ont contribué à créer un musée à ciel ouvert : vous admirerez un patrimoine de 150 ouvrages qui frappent pour leurs couleurs vives et leur qualité stylistique. Une autre tradition atavique est su lionzu, une bande raffinée qui encadre le visage dans les vêtements féminins. Pour la chaîne on utilise des fils de soie (issue du ver élevé in loco) tandis que la trame est colorée avec du safran. Deux dates à retenir : pour le 15 août sa Vardia ‘e mes’Austu, une course de chevaux effrénée et, à la mi-octobre, Gustos e Nuscos, l'étape d'Orgolo d'Autunno in Barbagia : l’accueil prend le goût de sa purpuzza, une ancienne recette de viande.

Le centre habité s'étend à environ 600 mètres d'altitude sur les pentes du mont Lisorgoni, prolongement du massif du Gennargentu, dominant les vallées traversées par le fleuve Cedrino. Tout autour, le paysage spectaculaire et inaccessible du Supramonte d'Orgosolo : une nature sauvage au cœur de la Barbagia di Ollolai, à explorer accompagnés de guides experts, dans des sentiers de trekking battus uniquement par le vent, les sangliers et les mouflons, et qui fut, durant des siècles, le refuge de bandits et de bergers. Vous trouverez des gorges profondes, des grottes et des affleurements (tacchi) calcaires comme les monts Novo san Giovanni (1300 mètres) et Fumai. Les aigles royaux nidifient sur le mont su Biu. Dans un des sentiers qui partent du village, vous rencontrerez la doline de su Suercone : où la terre a créé un gouffre de 200 mètres de profondeur et 400 mètres de large. Parmi les monuments naturels à ne pas manquer, il existe aussi le canyon de Gorroppu de 22 kilomètres, à parcourir sur une longue partie, avec des parois de 450 mètres de haut : c'est un des plus profonds d'Europe. D'autres itinéraires pénètrent dans les forêts sas Baddes, une chênaie primaire très rare, où vous verrez des ifs séculaires, des genièvres et du houx, et de Montes, constellée de pinnettos, les cabanes des bergers. Dans ces lieux enchantés, des témoignages précieux font surface, tels que domus de Janas, les tombes des Géants et les nuraghes su Calavriche et Mereu.

Musée d'histoire naturelle du parc d'Assai

Le Musée se trouve sur le territoire de Nughedu Santa Vittoria, dans le parc naturel d'Assai. Ce splendide milieu naturel, caractérisé par des granites, des forets de chênes liège, de chênes verts et par le maquis méditerranéen, est aussi une zone de réintroduction du cerf et du daim. L'édifice, restauré et qui constitue une annexe au gite du chantier forestier, était autrefois un abri pour les bergers et leurs troupeaux, quand le lieu était une zone de pâtis communal. Il abrite l'exposition d'exemplaires empaillés de la faune sarde et, en nombre moindre, non sarde (flamants roses, tortue marine).

Un diorama reproduit un exemple du territoire naturel de la forêt, et présente un bel exemplaire d'aigle royal (qui y nidifie), le lérot, la buse variable, le daim, des sangliers, des belettes, le chat sauvage, l'épervier. On y trouve aussi une collection de bois, avec des coupes longitudinales et transversales de nombreuses essences du maquis méditerranéen et de haute futaie, et une collection de minéraux et de fossiles originaires de l'île. Le matériel exposé est présenté sous son nom commun, son nom scientifique et son nom sarde.

Des panneaux présentent les différentes espèces animales et végétales. Pour conclure la visite, à ne pas perdre à l'extérieur du Musée une aire de charbonnier et une pinetta (abri) de bergers, construites selon les techniques traditionnelles.

Adresse :

Oasi di Assai, lieu-dit Alamoju, Nughedu Santa Vittoria

Téléphone :

0783 34341

Propriétaire :

Ente Foreste della Sardegna

Austis

Ce n'est que récemment que la commune a cédé environ 1000 hectares de son territoire à l'Office régional des forêts pour le reboisement et la valorisation des forêts. On y trouve également des vestiges de bergeries, autrefois utilisées par les bergers d'Austis, et de charbonnières, qui occupaient jusqu'à il y a quelques décennies une place centrale dans l'économie de la région. En collaboration avec les écoles du village, on travaille sur sept circuits qui mettent l'accent sur les particularités de la région.

Dans le village, il faut visiter l'église paroissiale, construite en 1567 sur un bâtiment préexistant, probablement érigé au 13e siècle. L'artiste local Elio Sanna a réalisé une belle sculpture contemporaine, une croix très expressive faite d'un seul morceau de bois de poirier sauvage.

L'église Sant'Antonio da Padova date de 1669. Elle se trouve dans la campagne de Basiloccu et abrite un précieux autel baroque. Le troisième dimanche de décembre, on y célèbre la fête peut-être la plus importante d'Austis en l'honneur du saint portugais. La fête comprend un repas copieux avec de la viande grillée qui sent bon les herbes qui poussent spontanément. Ce n'est pas un hasard si le premier agritourisme de Sardaigne a ouvert ses portes à Austis. Les hôtes peuvent y déguster les nombreux délices locaux, viande, fromage, pain et sa fregula stufada, un plat typique à base de semoule cuit au four. L'établissement romain a été découvert grâce à de récentes prospections sur le plateau granitique sur lequel se trouve le village, entre les actuelles Via Roma et Via Colombo. Au nord-est de cette zone se trouve la nécropole (qui abrite aujourd'hui l'école secondaire, le centre social et le terrain de sport) avec des tombes à incinération (fin de l'époque impériale) et un sarcophage en trachyte.

C'est de là que provient une stèle en trachyte de la fin de l'époque impériale, dédiée à Cn(aeus) Coruncanius Faustinus, âgé de 25 ans. Le symbole d'Austis est sans doute Sa Crabarissa, un rocher situé à quatre kilomètres du village qui, sous l'effet des influences atmosphériques, a pris l'apparence d'une figure féminine en costume traditionnel de Cabras. La tradition populaire a inventé une légende enchanteresse à ce sujet. Selon celle-ci, une jeune femme de Cabras serait tombée amoureuse d'un berger d'Austis qui, pendant les mois d'hiver, emmenait le troupeau paître dans la plaine. Mais elle attendait en vain le retour de son fiancé. Elle partit donc à la recherche de son bien-aimé et lorsqu'elle arriva à Austis, il était marié à une autre. Alors qu'elle s'enfuyait pour retourner dans son village, elle se retourna une dernière fois vers son amour perdu et resta pétrifiée de douleur. Une deuxième légende donne une autre version, moins bienveillante envers la jeune femme venue d'ailleurs, qui ne connaît pas les traditions d'hospitalité typiques de la Barbagia. Une femme de Cabras, mariée à un berger d'Austis, aurait rencontré un jour, en revenant de la bergerie de son mari, un berger affamé. Elle portait sur sa tête un récipient rempli de lait. Le berger lui demanda ce qu'elle portait sur elle et elle répondit que c'étaient des pierres. Le berger lui aurait alors prédit sa transformation en pierre en raison de sa dureté.

Cette malédiction s'est rapidement réalisée. La région d'Austis est parsemée de rochers auxquels le vent et l'eau ont donné des formes bizarres. On leur a donné des noms fantastiques et ils sont entourés d'une nature sauvage, irisée de toutes les nuances de vert. L'un des rochers de Sa Conca de Su Canizzu a la forme d'un aigle, tandis que celui de Su Nou Pertuntu est percé de trous. Le rocher connu sous le nom de Su Nou Orruendeche est spectaculaire et impressionnant : il s'agit d'une énorme pierre posée sur le basculement d'une autre. Depuis des millénaires, il se tient ainsi.