La Sardaigne, une terre de Géants
Autrefois les statues étaient alignées pour protéger la nécropole le long de la route sur les pentes de la colline de Mont’e Prama. À côté d'énormes pierres sacrées et de reproductions de nuraghi, les tours se dressent comme le symbole de toute une civilisation. Peut-être pour la fin d'une époque, peut-être pour un bouleversement historique, culturel et social qui a commencé à la fin de l'âge de Bronze et s'est poursuivi dans l'âge du Fer (950-730 av. J.-C.), les statues furent enterrées aux bords de la colline. C'est ainsi que, par bonheur, elles sont parvenues jusqu'à nous. La colline est au centre de la péninsule du Sinis, près de Cabras, dans la province d'Oristano, renfermée entre la plage chatoyante de quartz blanc et rose de Mari Ermi et l’oasis naturelle de l'étang de Cabras.
La Sardaigne, chaque territoire a son vin
Les gouttelettes de rosée sur les rangées, les feuilles ondulées par le mistral, la chaleur du soleil sur la vigne, le granit qui broie les grains, le savoir transmis de générations en générations, le goût qui prend forme tandis que le temps ne s'écoule pas en vain dans les fûts. C'est la Sardaigne la plus authentique, la Sardaigne du vin. Vous ferez un voyage à la découverte du genius loci d'une terre aux traditions plurimillénaires, en découvrant les cépages sardes, aussi bien autochtones, qui représentent une richesse ancestrale extraordinaire et identitaire, que les cépages qui s'harmonisent parfaitement dans l'environnement au cours des siècles Guidé par les sens, vous découvrirez les territoires à travers leurs productions vitivinicoles d'excellence. Des nectars qui transforment les dégustations en expériences intéressantes, immersives, qui génèrent des émotions pluri sensorielles et des mémoires qui durent dans le temps. Au cours des visites aux exploitations vitivinicoles, vous entrerez en contact avec toute la filière de production, vous connaitrez de près l'identité et la qualité des vins, vous savourerez la véracité et l'authenticité des productions typiques. Vous apprécierez tout ce qui tourne autour, de la promenade dans les vignobles, aux événements liés au vin, parmi lesquels Cantine aperte dans différents centres du sud de la Sardaigne, Calici sotto le stelle à Jerzu, dans l'Ogliastra, les fêtes du vin nouveau, parmi lesquelles la fête de Milis, dans la zone d'Oristano.
Les gardiens du phare, des émotions aux confins de la Sardaigne
Un œil de lumière tient les navigateurs nocturnes à l’écart des côtes en leur signalant la limite extrême entre la terre et la mer. Tandis que, pendant le jour, quand l’éclat est éteint, le charme des lieux perdus et sauvages resplendit. Hissés sur des promontoires loin de tout et sur des îlots déshabités, les phares de la Sardaigne sont des avant-postes solitaires, des témoins silencieux des histoires de la mer. Ils veillent sur les eaux aux couleurs brillantes, où l’air a un goût de sel et de parfums méditerranéens et le vacarme des vagues qui se brisent sur les rochers est incessant. Ils laissent filtrer des émotions et des sentiments de vie intense, la vie de leurs gardiens, d‘hier et d’aujourd’hui. Ils parlent de sauvetages miraculeux et de naufrages, de bateaux engloutis par les flots, comme sur l’îlot de Mangiabarche, à quelques mètres de la côte de Calasetta, sur l’ile de saint Antioco : le nom dérive de sa réputation de porter souvent le malheur aux marins et aux navigateurs. Tout près, dans l’ile de san Pietro, à Capo Sandalo, le phare situé le plus à l’ouest d’Italie, construit en 1864, se dresse sur une falaise à pic. Au sommet de 124 marches en colimaçon, il émet quatre éclairs lumineux qui arrivent jusqu’à 24 miles de là.
Saveurs de pain, tradition et parfum
C’est comme ça depuis la nuit des temps : des farines de blé dur préparées à la main avec de l’eau et du sel, un levage lent avec le levain des préparations précédentes, une cuisson au four à bois. Les mêmes gestes et les mêmes ingrédients mais avec une infinité de formes, de saveurs et d’utilisation. Autrefois la panification avait des rythmes périodiques, selon les besoins et les possibilités économiques des familles. Le pain était préparé par les femmes, selon les procédures sédimentées pendant des siècles, parvenues jusqu’à nous. A l’occasion de fêtes et de célébrations on préparait également les pains ‘spéciaux’. La préparation était (et est) un authentique rite communautaire : le travail concerne la maîtresse de maison, les filles et toutes les femmes de la famille, souvent même celles du voisinage. Le travail commençait à l’aube et se succédait en différentes phases : la préparation de la pâte, la confection des formes et la cuisson étaient confiées à trois groupes féminins, chacun avec un savoir-faire spécial. La décoration demandait la forme la plus haute de spécialisation. Vous découvrirez l’histoire de la panification et des multiples productions dans de nombreux musées du pain disséminés en Sardaigne, à Arzachena, Borore, Monteleone Roccadoria, Olmedo (où l’on crée chaque année une crèche de pain), Pompu, Sanluri et Siddi.
En excursion tout près de la ville
L’Île est un monde infini à explorer au cours d’une excursion. Une offre qui s’inscrit en grande partie dans le Réseau d’excursion de la Sardaigne (RES), décliné pour toutes les catégories de trekkers, du débutant au plus expert qui mène à la découverte du territoire. L’effort ne doit jamais être sous-évalué, même les parcours plus faciles du point de vue technique et peu difficiles du point de vue physique ont besoin de temps et d’attention. L’effort sera récompensé par des expériences inoubliables. À commencer par des tours brefs dans des parcs urbains ou près des villes, souvent liés à l’observation de la faune : Le mont Urpinu, le Jardin Botanique, le parc de Molentargius-Saline et Sella del diavolo à Cagliari, le mont Ortobene à Nuoro, notamment la partie de l’église de la Solitudine jusqu’à la statue du Rédempteur, le parc de Monserrato à Sassari, le tour des sources à Tempio Pausania et le parc Aymerich à Laconi, un lieu d’un grand intérêt paysager et historique grâce au château moyenâgeux dans l’intérieur. Le parc empiète dans la forêt Funtanamela, 500 hectares de chênes verts et de maquis haut, où vivent le cerf sarde et les petits chevaux à l’état sauvage du Sarcidano : ici les itinéraires parcourent les anciens chemins de la transhumance entre la Barbagia et le Campidano.
Trekking dans la Sardaigne la plus secrète et la plus sauvage
Des falaises à pic sur la mer, des canyons, des grottes et des cascades. Les plus célèbres itinéraires de randonnées sardes se développent sur plusieurs jours de marche à travers des zones escarpées et désertes, souvent réservés aux trekkers experts. Les trekkings classés EEA demandent une évaluation attentive de la capacité et de la condition physique, un contrôle de la météo, un équipement approprié et la possibilité de communications. Le balisage et le traçage des sentiers ne sont pas toujours précis, parfois, ils sont sommaires, par conséquent, l’accompagnement de guides est indispensable. Une excursion difficile mais inimitable passe à travers les sommets du Gennargentu et arrive à punta La Marmora (1834 mètres). Le nom rend hommage au cartographe et général piémontais du XIXe siècle, auteur de cartes et d’ouvrages scientifiques dédiés à la Sardaigne. En marchant sur le Gennargentu vous admirerez le panorama de la côte orientale et pourriez apercevoir des mouflons et des aigles royaux. C’est à partir de l’Ogliastra la plus profonde que commence l’itinéraire vers le ‘toit’ de l’Île : une marche de quatre heures part du village nuragique de Ruinas, sur le territoire d’Arzana, grimpe jusqu’aux pointes Florisa, La Marmora et enfin ‘della Croce’, qui est depuis toujours une référence pour les randonneurs qui affrontent le massif.
Chaque fête est bonne avec les gâteaux de la tradition
La cuisine sarde reflète sa culture plurimillénaire et stratifiée, une valeur ajoutée même de la grande production de gâteaux traditionnels. Les noms, les formes et les détails des recettes varient selon les territoires, les ingrédients de base sont identiques, simples et aromatiques. C’est de là que dérivent les délices au goût intense, comme la célèbre seada ou sebada, formée par deux disques de pâte superposés fourrés au fromage filant acide, aromatisé avec de l’écorce d’orange ou de citron. Après l’avoir plongée et frite dans l’huile bouillante, on l’arrose de miel, de préférence d’arbousier, et elle est servie chaude et croquante. Elle tire son origine de la culture agropastorale de la Barbagia, quand les bergers rentraient chez eux après la transhumance, accueillis par la chaleur familiale. Les biscuits de Fonni, similaires aux boudoirs, mais plus souples et parfumés au citron et à la vanille, sont parfaits pour toutes les occasions. Dans le Campidano on les connaît sous le nom de pistoccus. Pour les préparer, il faut des œufs, du sucre et de la farine. Parfaits pour le petit-déjeuner, voici les is pistoccheddus grussus, des biscuits secs, légers et friables. L’origine se trouve dans les villages aux alentours du Monte Linas, où on les appelle gallettinas. Pour le goûter, rien de mieux qu’une tarte à la ricotta ou un ancien gâteau, su papai biancu, que l’on préparait déjà au Moyen-âge à Cagliari : c’est un flan au lait sucré avec de l’amande et du citron.
Thermes de Sardaigne, le bien-être de tout temps
Ce n’est pas un hasard si, en Sardaigne, les eaux thermales, filtrées des anciens rochers volcaniques et chauffées en raison du gradient géothermique, jaillissent près des domus de Janas et des sites nuragiques. Il est à peu près certain, en effet, que les bienfaits dérivant de leur composition salso-bromo-iodique ou sulfureuse étaient bien connus dès la préhistoire. Ces caractéristiques n’échappèrent pas aux colonisateurs romains qui identifièrent sur les sites déjà connus à l’époque nuragique des zones où ils auraient pu réaliser des installations thermales, parvenues jusqu’à nos jours. Déjà à l’époque les ‘patriciens’ bénéficiaient des traitements curatifs et esthétiques dans des cadres uniques. Aujourd’hui vous en profiterez dans des établissements modernes et accueillants, parfaits pour la détente, le bien-être et le soin du corps.
Des paysages enchanteurs à pédaler en liberté
Un sens de liberté, une allure rythmée et reposante, un silence interrompu seulement par le passage des roues. Un voyage ‘doux’ à la découverte des paysages merveilleux d’une terre très ancienne, en partie préservée, parfois âpre et sauvage. À vélo, le long de la côte occidentale et méridionale de la Sardaigne, d’Alghero à Cagliari, plus d’un tiers du périple de la Sardaigne. Les presque 400 kilomètres défilent sur des lieux riches en traditions et héritages du passé, des lieux où vous pouvez combiner la passion pour le vélo et la nature à la recherche d’enrichissement culturel. Loin du trafic et du bruit, vous pédalerez sur des routes sûres, en grande partie de viabilité secondaire, provinciales, communales et urbaines, en plus de tronçons de routes nationales, de pistes cyclables et de chemins de fer abandonnés, qui feront partie de la dorsale occidentale et certaines ramifications secondaires du Réseau cyclable de la Sardaigne. C’est un projet qui systématise et rendra utilisables plus de 50 parcours cyclables - 2700 kilomètres en tout-, appropriés pour toutes les types de cyclotouristes, concernant les deux tiers des Communes sardes et environ 700 points d’intérêt naturalistes et culturels, avec une attention particulière à la connexion avec les terminaux des ports, des aéroports et des chemins de fer.
Le Capo di Sopra sur deux roues
Le silence amplifie les sons de la nature. La brise soulage l’allure rythmée. Des paysages merveilleux défilent sur des routes faciles à parcourir. Le climat tempéré accompagne la découverte de territoires riches en histoire et culture ainsi que la connaissance des communautés qui l’habitent. Les établissements de qualité vous accueillent à la fin de la journée à vélo. Des plats naturels et délicieux vous ressourcent pour la suivante. La Sardaigne concentre en elle toutes les explications qu’un cyclotouriste recherche au cours de ses vacances. Des parcours de difficulté variable offrent un large éventail de choix, de l’amateur au cycliste expert.