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Musée du costume et de la tradition du lin

Le musée se trouve dans le village de Busachi, à l'intérieur de l'église de San Domenico aujourd'hui désacralisée. Ce bel édifice, qui date du XVIème s., faisait partie du monastère dominicain et c'est pour cela qu'il est appelé Cunventu.

Le thème principal de l'exposition est celui des costumes traditionnels et des instruments utiles au travail du lin.

La tradition du costume est tellement ancrée à Busachi que c'est l'un des rares villages sardes où les habitants le porte tous les jours.

La visite s'étend de l'exploitation de cette ressource du territoire environnant jusqu'à la fabrication des tissus servant à la vie quotidienne et aux jours de fête. Ainsi, des costumes illustrant tous les moments de la vie sont exposés, depuis les plus importants . comme ceux des cérémonies ou des fêtes -, aux plus tristes comme ceux portés pour le deuil. On peut donc admirer des costumes d'usage quotidien . qui se reconnaissent par leur simplicité -, des costumes pour enfants et adolescents, de vieux habits en orbace et en drap, des chemises en coton et en lin ou encore des corsages de brocart, de soie et de velours, exclusivement faits main. Ces derniers illustrent bien l'habileté des femmes de Busachi dont la maestria est devenue un art qu'elle conserve jalousement depuis la nuit des temps en se le transmettant de génération en génération.

On peut en outre observer l'ensemble du processus de la production du lin, depuis la culture de la fleur jusqu'au vêtement fini en passant par toutes les étapes du travail de la fibre.

Dans l'île, le village de Barigadu fut, jusqu'à la première moitié du siècle dernier, le principal centre de culture, de tissage et de commercialisation des tissus. Le lin de Busachi était considéré comme le meilleur, en vertu de la qualité de ses terrains de culture qui étaient marécageux et fertiles. L'exposition présente la matière première et toutes les phases de la fabrication, sans oublier tous les outils utilisés depuis la culture de la plante à la réalisation des tissus à savoir : la charrue en bois pour la préparation du terrain, la masse et le brisoir pour battre le lin et le défibrer les tiges, le drège, la quenouille et le fuseau, le dévidoir et le rouet, la bobineuse, le râtelier et le métier à tisser.

Enfin l'exposition de différents articles en lin, certains desquels finement brodés, clôt la visite du musée.

Site de l'obsidienne

Un aperçu

Le site est caractérisé par son relief en pente avec d'importantes accumulations d'obsidienne. Dans l'ensemble volcanique du Monte Arci, le territoire de Pau est le seul qui ait permis, grâce aux découvertes archéologiques, de documenter un centre de travail de l'obsidienne sur le lieu d'extraction. La grande zone de Sennixeddu, en particulier, a restitué de grandes concentrations d'obsidienne et d'éclats, sur une surface de plus de 20 hectares. A environ 350 mètres de la zone de travail de Sennixeddu, on a identifié un possible site d'habitat.

Comment y arriver

Au départ de la route SS 131, à la sortie Uras, prendre la direction de Laconi, et parcourir la route SS 442 en traversant Mongorgiori et Ales. A la sortie d'Ales, prendre la direction Laconi, et tourner au croisement pour Pau, sur la route S.P 48. A l'entrée du village, suivre les indications pour le sentier de l'obsidienne.

Informations et services

Téléphone : 0783 934009 (musée), 0783 939002
Gestion : Geoparco Società Cooperativa a r.l. de Cagliari

L’ancienne ville de Tharros

Village nuragique, comptoir phénicien, forteresse carthaginoise, urbs romaine, chef-lieu byzantin, capitale du judicat d’Arborée. À Tharros, vous ferez un voyage dans le temps à la découverte de deux mille ans d’histoire sarde, de la période nuragique à la moitié du XIe siècle quand, pour échapper aux attaques des Sarrasins, elle fut abandonnée. C’est à l’extrémité sud de la péninsule du Sinis, sur le territoire de Cabras, que surgissent, baignées par une mer cristalline de l’aire protégée, les ruines de l’ancienne colonie, une des plus importantes de la Méditerranée, où les fouilles mettent constamment au jour des découvertes et des éléments de reconstruction. C’est un amphithéâtre naturel délimité par les collines de su Muru Mannu et de la tour de san Giovanni et par l’isthme du promontoire de capo san Marco.

La ville fut toujours habitée depuis la fondation (VIIIe siècle av. J.-C.) jusqu’à l’abandon (1070 apr. J.-C.). Aujourd’hui c’est un musée en plein air. Des témoignages nuragiques (deux tours et un village) prouvent que la zone était habitée avant l’époque phénicienne-punique, dont les restes sont liés à des fortifications et des rites funéraires : deux nécropoles, près de capo san Marco et de la plage de san Giovanni, et le tophet, sanctuaire funéraire pour les enfants et les nouveau-nés, où l’on a découvert des centaines d’urnes cinéraires. Les Carthaginois y ajoutèrent des pierres votives, les Romains construisent dessus un amphithéâtre, dont il ne reste pas grand-chose. La richesse des objets funéraires n’échappa pas aux pilleurs de tombes : en 1851 Lord Vernon pilla le trésor de 14 tombes - bijoux, pierres précieuses, vases - déchaînant une chasse à l’or parmi les habitants du lieu. Une partie du butin se trouve dans les musées archéologiques de Cabras et Cagliari et à l’Antiquarium arborense d’Oristano.

En parcourant les rues pavées et canalisées pour l’écoulement des eaux, vous admirerez l’urbs romaine. Sa période de splendeur maximale date du IIIe siècle apr. J.-C., période à laquelle remontent des édifices majestueux : vous visiterez deux établissements thermaux près de la mer (ceux de Convento Vecchio sont monumentaux) et le castellum aquae, réservoir de distribution de l’aqueduc, autre ouvrage romain. Vous serez impressionné par le temple des demi-colonnes doriennes et, flanqué d’un troisième temple, vous serez frappé par le temple tétrastyle sur la mer : deux de ses colonnes sont encore debout. Quant au reste, seules les bases sont encore visibles. Les colonnes furent réutilisées dans d’autres édifices, comme dans l’église de Santa Giusta. Les fondations des maisons et des échoppes se trouvent sur le flanc de la colline : en vous promenant le long du cardo et du decumanus maximus, vous imaginerez la vie et l’activité productive d’il y a deux mille ans.

Nuraghe Losa

Le nom originel, nurache ‘e losas, signifie ‘nuraghe des tombes’, et fait référence aux urnes cinéraires romaines creusées dans la roche affleurant en bordure de la zone où il se trouve. La forme incomparable du nuraghe Losa se dresse sur le haut-plateau basaltique d’Abbasanta, à cinq kilomètres du petit centre du territoire d’Oristano. En marchant autour de sa puissante structure, solide et plate – bâtie sur un plan à triangle équilatéral – vous remarquerez des vues prospectives qui rappellent la haute proue d’un navire. C’est l’une des expressions les plus remarquables et caractérisantes de l’architecture nuragique, un lieu des fouilles archéologiques dès le XIX siècle qui se distingue par un dessin organique, des volumes compacts et des techniques de maçonnerie raffinées. Les restes d’une vaste implantation enfouie dans le vert du maquis sont conservés tout autour ; ils témoignent de l’histoire millénaire du site, de l’âge nuragique à l’époque romaine, quand elle fut utilisée, à des fins funéraires, et ensuite jusqu’au Haut Moyen-Âge (VII-VIII siècle).

L’ensemble, entièrement construit avec de gros blocs de basalte, est constitué d’un nuraghe trilobé, remontant à l’âge du Bronze moyen (XV-XIV siècle av. J.-C.), d’une fortification et des restes d’un village de cabanes circulaires, réalisées entre l’âge du Bronze récent et l’âge du Fer (XIII-IX siècle av. J.-C.). À l’entrée vous découvrirez que l’énorme masse compacte – le secret de l’état extraordinaire de conservation – contient également de grands espaces. Mais non pas la cour découverte qui est caractéristique de la grande partie des nuraghes complexes, probablement remplacée par des espaces externes. Vous accèderez à travers une entrée principale, surélevée par rapport à la campagne, et par un corridor rectiligne, vous arriverez à la tour centrale originelle tronco-conique (mastio) et aux deux tours latérales. Tandis que la tour arrière est accessible à partir d’une entrée secondaire. Vous avancerez à travers les clairs obscurs du corridor, respirerez l’odeur des pierres couvertes de mousse, et ainsi vous pourrez revivre les sensations du mythique âge nuragique.

Après avoir dépassé le haut seuil, vous trouverez trois vestibules qui conduisent à autant de chambres couvertes en tholos (fausse coupole). Le mastio – actuellement de 13 mètres de hauteur, et bien plus à l’origine – a une structure ‘classique’ : une grande chambre de base avec trois niches disposées en croix. Une rampe en spirale monte dans le sens horaire vers la petite chambre supérieure, autrefois elle conduisait également le sommet. Trois tours plus petites sont disposées tout autour avec des chambres hautes et étroites, unies entre elles par un ouvrage en maçonnerie qui en enveloppe toute la structure. À l’intérieur vous trouverez également trois petits puits utilisés comme dépôts pour les réserves alimentaires ou d’autres matériels. La tour principale et le bastion trilobé sont entourés d’une muraille en forme ovale longue et puissante, munie de portes et de deux petites tours saillantes avec des murs percés de meurtrières. La fortification s’étend à l’arrière, au nord et à l’ouest, et comprend une cour étroite. Une citerne se trouve à la base de la tourelle ouest. Devant l’entrée de la façade, au contraire, vous visiterez un édifice rond imposant qui avait probablement des fonctions importantes – peut-être la cabane des réunions – comme le suggèrent deux entrées opposées, deux grandes niches, quatre coffrets et cinq meurtrières. Seule une petite partie du très vaste habitat qui s’étend sur trois hectares et demie a été creusée tout autour, Dans différents endroits vous observerez des restes d’habitations nuragiques et, surtout, des maisons de l’époque punique tardive, romaine républicaine et impériale, romaine tardive et byzantine.

Les monuments funéraires et de culte se dressaient loin du site d’habitation: 120 mètres à sud-ouest de la muraille, vous admirerez une tombe des Géants construite avec des blocs parfaitement ouvrés, qui a été en grande partie démantelée durant les millénaires.

Villanovaforru

Villanovaforru se trouve au cœur des collines de Marmilla, à environ 50 km de Cagliari. Les premières installations humaines dans le territoire remontent à l'époque nuragique. Le village de Villanovaforru présente un urbanisme caractéristique du XVIIe siècle, lorsqu'il a été fondé sous la domination espagnole. Les maisons conservent dans leur structure les traditions de l'architecture locale. L'édifice du Monte Granatico (Banque du blé) abrite un Musée Archéologique, petit mais soigné, au deuxième étage une exposition est consacrée aux objets votifs du culte de Déméter et Coré (époques punique et romaine ).

Le centre historique est très intéressant à visiter, avec ses maisons typiques, construites selon la tradition agricole du Medio Campidano. Sur la place où se trouve le Musée Archéologique, deux maisons traditionnelles restaurées par la Municipalité accueillent des expositions temporaires. Près du village, sur la route de Collinas, l'ensemble nuragique de Genna Maria est bien signalé. Le nuraghe, fouillé en 1977 seulement, occupe une position dominante en haut d'une colline. Il comporte un bastion trilobé, une tour centrale entourée de trois grandes tours reliées par d'épaisses murailles qui enferment une cour où se trouve un puits à tholos. Autour, la zone du village est ceinte par une autre muraille à 6 tours d'angles.

Sa Spendula

Une lame d’eau fend la roche et transperce une forêt luxuriante et parfumée. C’est l’image que la nature a peinte aux alentours de Villacidro, dans le Medio Campidano, en l’imprimant dans une des cascades les plus spectaculaires de la Sardaigne, au point d’être célébrée par Gabriele D’Annunzio dans un sonnet composé à l’occasion d’une visite dans l’Île en 1882.

Sa Spendula, le nom de la localité qui l’accueille, signifie justement ‘la cascade’ : c’est la chute soudaine du rio Coxinas, qui provient des pointes Santu Miali (dans le magnifique parc du mont Linas), en trois sauts consécutifs pour une hauteur maximale de 60 mètres de dénivelé. Les eaux forment trois piscines naturelles dans autant de points de chute et confluent dans une gorge d’une valeur naturaliste particulière, dominée par une aiguille granitique, appelée Campanas de Sisinni Conti.

En automne et en hiver vous serez séduit par sa vitalité, tandis que pendant l’été vous serez frappé par sa lumière du soir et la fraîcheur enivrante au milieu de lauriers-roses et de bois de chênes verts.

Sur les sentiers avoisinants, le spectacle se poursuit avec deux autres cascades : Piscina Irgas et Muru Mannu. La première s’enfonce dans une piscine profonde avec un saut d’environ 45 mètres, pour pénétrer dans le maquis méditerranéen jusqu’au torrent Leni ; la seconde est la plus imposante en Sardaigne, avec une hauteur d’environ 70 mètres dans son plus haut saut, coincée entre deux parois en surplomb. Elle se jette dans un petit lac entouré de chênes verts et de houx.

Quelle que soit votre passion, vous pourrez explorer tout le territoire environnant grâce à d’agréables excursions de trekking : il est intéressant sous les aspects géologique, faunistique, archéologique et historique minier.

Montevecchio

Des humbles maisons des ouvriers au luxueux édifice de la direction, en passant par les chantiers d'extraction et d'usinage, les sièges du management et les services. Parmi les monuments d'archéologie industrielle de Montevecchio, enfouis sur le territoire d'Arbus et Guspini, vous accomplirez un tour historique-culturel à la découverte d'un monde fantôme évoqué par un ensemble de mines abandonnées, à quelques centaines de mètres des dunes de Piscinas et près des autres plages de la Costa Verde. L’activité d'extraction du site, un des huit qui composent le parc géo-minier de la Sardaigne - le symbole des Geoparks de l'Unesco – a duré quasiment un siècle et demi, à partir de 1848 jusqu'à 1991, l'année de la fermeture définitive après des décennies de crise. Elle vécut des périodes florissantes et de développement, soutenues par des innovations technologiques: en 1865 c'était la mine la plus importante du Règne d'Italie.

Vous parcourrez l'ensemble à travers quatre itinéraires. Le parcours ‘édifice de la direction’ se développe à l'intérieur de l'édifice construit entre 1870 et 1877 par Sanna au centre de la bourgade Gennas Serapis. Servant à l'origine à héberger aussi bien les bureaux de la société minière que la demeure de la famille du premier propriétaire, puis uniquement l'activité administrative, l'édifice aux formes classiques et néo-renaissance était le ‘cœur’ de Montevecchio et comprenait la petite église de santa Barbara. Les pièces du premier étage, reconstruites fidèlement, parlent des fastes de la bourgeoisie de l'époque, surtout la somptueuse 'salle bleue’. Bleue comme les décorations des murs et de la voûte. La ‘pièce de valeur’ de l'édifice fut utilisée, d'abord, pour les réceptions, puis pour les réunions. Un riche salon, des miroirs dorés et un pianoforte se détachent autour d'une cheminée: ils évoquent les mémoires des fêtes et des bals. Il vous suffira de monter une volée d'escalier pour que les fastes bourgeois disparaissent: dans la soupente, vous trouverez les pièces modestes destinées au personnel dont les conditions de vie étaient toutefois meilleures que celles des mineurs.

La première étape du ‘parcours Saint-Antoine’ est la tour du puits d'extraction: un grand treuil à bobines transportait de haut en bas sur 500 mètres des hommes et des minéraux. La tour crénelée 'néogothique' domine le chantier et ‘masque’ le dur travail qui s'y déroulait. À côté du puits vous remarquerez la salle forge, la lampisterie, la centrale électrique, l'atelier et deux salles compresseurs. Le parcours se poursuit dans les logements des ouvriers, meublés très simplement qui témoignent de leur condition sociale. L’ancien dépôt des minéraux, le cœur de l'ensemble du Rio, offre un aperçu de l'usinage du rocher brut au métal prêt à la forge. Le ‘parcours ateliers‘ vous accompagnera à travers les locaux de support: la fonderie de 1885, l'atelier mécanique, la salle pour le forgeage et la trempe des fleurets et la salle des modèles en bois, nécessaires pour reproduire en fonderie les pièces de rechange des machines. Sur l'esplanade autour de la mine de Piccalinna vous admirerez des œuvres architecturales en pierre basaltique apparente et des décorations en briques, surtout le puits san Giovanni qui rappelle le donjon d'un château médiéval. C'est d'ici que part l’‘itinéraire Piccalinna’: vous visiterez le local des forges, la lampisterie et la salle treuil avec l'imposante machine d'extraction de la fin du XIXe siècle. Ses 120 chevaux-vapeur extrayaient vingt mètres cubes de matériau à l'heure: un exemple unique au monde, aujourd'hui encore en mesure de fonctionner. Tout autour les maisons, le miroir des ‘classes’ ouvrières: la gracieuse villa des chefs d'équipe perchée sur la colline, les logements pauvres des familles des mineurs et les maisons des célibataires, délabrées, comme dans un village-fantôme.

Bonarcado

Visiter Bonarcado, c’est découvrir deux des plus beaux témoignages de l’architecture romane en Sardaigne. Ce village niché dans le Montiferru abrite deux joyaux : le sanctuaire byzantin et l’église romane, tous deux dédiés à la Vierge de Bonarcado. L’ensemble religieux, situé sur une jolie place dans le centre historique, est le berceau du plus ancien culte marial de l’île.

Le sanctuaire de la Vierge de Bonacattu fut érigé entre les VIIe et VIIIe siècles, en partie sur les vestiges d’un ancien établissement thermal romain. La façade occidentale, richement décorée d’arcatures suspendues et de céramiques, date du XIIIe siècle, tandis que la façade nord néo-romane fut achevée en 1933. À l’intérieur se trouve un remarquable bas-relief en terre cuite du XVe siècle représentant la Vierge. Devant le sanctuaire s’élève l’abbaye camaldule dédiée à Sainte-Marie, construite au XIIe siècle en basalte sombre. La première phase de construction, identifiable à sa façade à larges arcs, fut suivie par des ajouts ultérieurs, moins raffinés mais ornés de détails particuliers dans les voûtes. C’est dans ce contexte que fut rédigé, entre les XIIe et XIIIe siècles, le Condaghe de Santa Maria di Bonarcado, un précieux manuscrit en langue sarde, véritable source d’informations historiques, économiques et sociales de l’époque.

Ce document figure parmi les plus anciens textes écrits en sarde. Les environs de Bonarcado offrent de nombreuses possibilités d’excursion, idéales pour des promenades ressourçantes au cœur de paysages préservés. En prenant la route vers Santu Lussurgiu, on atteint la célèbre source de Pranos, réputée pour la qualité de ses eaux minérales, mais surtout les impressionnantes cascades de Sos Molinos et la vallée du même nom, l’un des sites naturels les plus spectaculaires du Montiferru. Le territoire abrite également plusieurs nuraghes, dont Serra Crastula et Serra Ollastu.

Comme dans tous les villages sardes, les habitants de Bonarcado expriment leur dévotion et leur attachement à leurs saints patrons à travers des fêtes religieuses très suivies, qui mobilisent toute la communauté.

La fête la plus importante est celle de Notre-Dame de Bonacattu, célébrée les 18 et 19 septembre, en parallèle avec la Fête du nougat. Le moment fort est la procession solennelle au cours de laquelle la statue de la Vierge est portée à travers les ruelles du centre ancien. S’ensuivent des festivités civiles, des dégustations de nougat, une exposition d’artisanat local et des spectacles folkloriques et musicaux. Parmi les autres fêtes marquantes figurent celle de Saint Sébastien, le 19 janvier, avec une procession équestre jusqu’à l’église qui lui est dédiée, celle de Saint Romuald le 8 février, et en juin, la Fête de la cerise, symbole d’une production en plein essor dans la région.

Palazzo Boyl

Le rouge-ocre de sa façade se dresse face à un jardin de pelouses à l’anglaise et de hauts palmiers et domine le pittoresque centre historique de Milis, village du campidano d’Oristano, avec la façade gothique-catalane de la paroisse de Saint-Sébastien. Chaque détail est soigné dans les moindres détails dans le splendide Palazzo Boyl : dans le passé tout devait être parfait pour les visites des souverains sarde-piémontais et de leurs hôtes prestigieux. Le bâtiment, joyau architectural aux formes néoclassiques piémontaises, a une histoire presque millénaire. Il naquit comme monastère - cité dans le condaghe (documents) de Sainte-Marie de Bonarcado - dont il reste des traces évidentes et d’où vraisemblablement étaient dirigées les cultures des premières plantations d’agrumes de Milis, qui se trouvaient alors à cent mètres. Elle devint une maison seigneuriale du XIVe siècle et fut entièrement reconstruite au XVIIe siècle : l’ancienne structure du XIVe siècle fut englobée dans la nouvelle.

Jusqu’aux dernières décennies de ce siècle, elle appartenait à la famille Vacca, jusqu’à ce qu’une de leurs descendantes épouse le marquis Vittorio Pilo Boyl de Putifigari, ingénieur militaire, auteur, avec son frère Carlo, des agrandissements et des modernisations de la villa. Le nom de l’édifice dérive des Boyl, Piémontais apparentés à la maison de Savoie, qui en ont conservé la propriété jusqu’en 1978. Au cours des siècles, le palais a subi d’autres transformations : la galerie d’entrée et la façade néoclassique sont les parties les plus remarquables. Sur la façade apparaissent des fenêtres surmontées d’étagères légèrement en saillie. Les bords et les corniches blanches contrastent avec le rouge pompéien des murs. Au centre, légèrement saillants, se détachent quatre pilastres surmontés de chapiteaux ioniques. Au milieu s’ouvre un grand portail, au-dessus duquel vous verrez un balcon en fer forgé et, encore plus haut, une terrasse belvédère. Au sommet, vous admirerez quatre bustes en marbre blanc, allégorie des saisons. Une grande horloge blanche vient enrichir la façade. A l’intérieur, le charme ancien est intact : dans les grandes salles de représentation de l’étage inférieur, se détachent de belles mosaïques et des meubles qui évoquent la noblesse des marquis Boyl. A l’étage supérieur, vous pourrez admirer l’intéressant musée des bijoux et du costume sardes, l’exposition ethnographique d’étoffes, de vêtements et d’ornements qui retracent deux siècles d’histoire. Un amphithéâtre qui accueille des événements se trouve dans la cour. Après le coucher du soleil, avec les premières lumières des réverbères et des fenêtres du musée, vous verrez le ciel bleu clair qui se couche, la place et les palmiers agités par le vent : l’atmosphère vous rappellera d’illustres personnages qui y ont séjourné. Le palais, en plus d’être la résidence d’été (et sporadique) des marquis, fut la résidence occasionnelle d’Alberto La Marmora, des rois Charles Félix et Charles Albert, d’hommes de lettres italiens, comme Grazia Deledda et Gabriele D’Annunzio, et d’étrangers, parmi lesquels Honoré de Balzac et 'Valery', bibliothécaire du roi de France.

Sedilo

Situé sur le haut-plateau de Abbasanta, Sedilo est un village de vieilles maisons en pierre. Il doit sa renommée à l'Ardia, une course de chevaux connue dans toute la Sardaigne et qui a lieu pendant la fête de Saint Constantin. Mais une autre course assez caractéristique, celle des petits ânes, se déroule le 1er septembre en l'honneur de Basile le Grand.
Dans les alentours, le plus célèbre ensemble nuragique est celui de Iloi e Puntanarcu, avec sa une source . mais il existe de nombreux autres sites archéologiques tels que nuraghes, domus de janas et tombes de géants.
L'église de San Costantino, qui remonte au XVIe s., abrite des sculptures de l'ère nuragique parmi lesquelles la Perda Fitta, qui représenterait une divinité féminine.

Les 16 et 17 janvier, pendant la fête de saint Antoine le Grand, un grand feu de joie - Sa Tùva - est allumé sur la place de l'église consacrée à ce saint. Pendant la période du carnaval, Sedilo s’anime au rythme des défilés : dans les ruelles du village, chars richement décorés, figures allégoriques et scènes de la tradition populaire donnent vie à une fête haute en couleurs. L’atmosphère est rendue encore plus évocatrice par les chants sardes typiques, aux sonorités archaïques et sans rythme régulier, qui accompagnent les cortèges.

Le 14 et le 15 mai, le village célèbre Sant'Isidoro, saint patron des agriculteurs. Dans un cadre profondément lié à la terre, les traditions revivent à travers une procession champêtre unique : de magnifiques chariots tirés par des bœufs, ornés de roses et d’épis de blé, traversent les rues de Sedilo, mêlant dévotion, culture rurale et émotion partagée.

Les passionnés d'excursions à pied, en vélo, ou à cheval, trouveront leur bonheur dans la forêt de Sedilo, où des parcours sont très bien indiqués grâce à un système de panneaux en bois.
Enfin, le Parc archéologique de Iloi est aussi intéressant à visiter, avec ses nuraghes, ses puits nuragiques et ses tombes de géants.