Des eaux transparentes effleurent des kilomètres et des kilomètres de côte libre, de paysages de baies, falaises, criques et d’une infinité de plages. Certaines sont accessibles par une courte promenade, où même à la mi-août, vous ne serez pas coude à coude avec vos voisins de parasol. D’autres, en revanche, sont nichées dans de fantastiques falaises, à proximité de fraîches pinèdes, de douces dunes de sable, d’oasis naturelles habitées par les flamants roses. Chacune parle sa propre langue : il y a celles précieuses et délicates qui sembleront un affront à piétiner, d’autres si sauvages qu’elles vous feront ressentir l’émotion d’être le premier à y mettre les pieds, parfois c’est leur vécu qui arrive avant la beauté. Tous les jours, vous pouvez changer de plage libre, peut-être plus d’une dans la même journée, mais une vie de vacances en Sardaigne ne suffirait pas pour savoir à quel point sa mer est grande.
Un lieu qui unit des nuances infinies de la mer et le charme de la nature sauvage qui envahit les rochers de la côte. Cala Corsara est une baie au sud de Spargi, un ilot-joyau du parc national de l’archipel de la Maddalena. La crique se divise en quatre petites plages de sable quasiment impalpable, entourées de petites dunes où poussent des plantes rares, comme les roses et les lys de mer, au milieu des genièvres et des genêts. Certains rochers granitiques surprennent par leur forme qui est l’œuvre de l’érosion du vent et de l’eau. La côte nord, en face de l’archipel, fut la protagoniste même en 2014, quand Cala Spinosa, une splendide baie de Santa Teresa Gallura, fut choisie comme la septième destination des désirs et, en 2015, l’année avec le plus grand nombre de plages sardes au classement, quand la plage de Capo Coda Cavallo entra elle-aussi dans la liste des dix meilleures. Une partie de sable doux qui s’étend sur un morceau de terre granitique, protégée par la masse imposante de l’île de Tavolara, par les rochers de Molara et par l’ilot pittoresque de Proratora, forment une zone maritime protégée qui est le symbole de la Sardaigne. Sous l’eau, il existe un monde spectaculaire à découvrir.
“Encore peu connue, éclipsée par la célébrité de la voisine Cala Mariolu (…), elle présente les mêmes caractéristiques : de l’eau cristalline avec des nuances de vert et de bleu, une falaise polie par le temps et une plage de galets blancs ”. C’est la raison pour laquelle, en 2017, Cala dei Gabbiani, la ‘perle’ la moins célèbre parmi les nombreux paradis intacts de l’Ogliastra, frisa le record, car elle fut choisie à la seconde place absolue par Skyscanner. Même place en 2014 pour la ‘jumelle’ Cala Mariolu, dont Cala dei Gabbiani représente la suite naturelle. Elles partagent le même impact scénographique et sont deux des nombreux joyaux de la côte de Baunei, dans la partie sud du golfe d’Orosei. Elles sont séparées par la falaise plate de la pointe Ispuligi. Jusqu’à la fin du XXe siècle, la partie du littoral était indiquée comme Ispulige de nie, ‘les puces de neige’, en raison des galets polis par les ondes, aplatis et ronds, similaires à des dragées, qui les caractérisent, dans une alternance de couleurs : crème, blanc et rose sur le rivage.
La côte centre-est de la Sardaigne, sur le territoire de Baunei, est une série de criques incomparables, accessibles uniquement par la mer ou à travers des trekkings difficiles. Outre Cala dei Gabbiani et Cala Mariolu, d’autres ont été également sélectionnées dans le classement du portail international. En 2015, la seconde place fut décernée à Cala Goloritzé, une des plus belles criques de la Méditerranée, le monument national : elle se compose elle aussi de galets blancs polis, d’eaux turquoises qui jaillissent des sources carsiques sous-marines et de rochers en marbre modelés par le temps. Tout autour se dresse la majesté de Perda Longa et de l’aiguille du mont Caroddi, en forme de pyramide. Un autre lieu magique monta sur la troisième marche du podium en 2016 : la magnifique Cala Biriola, un peu plus au nord, une petite plage délicieuse protégée par une falaise calcaire qui décrit un arc de plus de deux kilomètres, couverte par un bosquet de chênes verts séculaires, de genévriers accrochés sur la roche et le maquis. Quelques dizaines de kilomètres plus au nord, sur le territoire de Dorgali, brille la beauté de Cala Fuili, qui obtint en 2015 la dixième place dans les préférences : c’est une merveille digne d’un film, qui apparait sur le plateau de ‘Travolti da un insolito destino’ (1974). (Vers un destin insolite, sur les flots bleus de l'été).
Loin de tout et des histoires douloureuses sur les épaules. Si vous venez ici, vous êtes à la recherche de quelque chose qui transcende la simple beauté des paysages, ici se concentre un excès de primordial qui peut monter à la tête. Scivu, Piscinas, Pistis et Torre dei Corsari sont des lieux chamaniques, ils hypnotisent pour se faire écouter et respecter.
Des pinèdes très longues et confortables qui entourent les plages et les horizons infinis de la mer. Platamona a battu le record italien, 15 kilomètres, puis il y a su Barone à Orosei, is Arenas à Narbolia, Salamaghe à Budoni, pour n’en nommer que quelques-unes. Elles se trouvent à courte distance des villages et sont fréquentées par les habitants : sur leurs plages, on retrouve l’ambiance familiale de la mer d’autrefois.
Oasis animalière de fait et lieu de rencontre spontané pour les naturistes et les kitesurfers, cela en dit long sur la nature sauvage et libre de Barrabisa, Fiumara et Porto Liscia. Si vous ne jouez pas avec les vagues et le vent, vous pouvez atteindre les criques près des falaises, mer calme et vue sur l’archipel de la Maddalena, un ‘privé’ au cœur de la Gallura.