La Sardaigne, une belle histoire
C’est un berceau entouré par la mer où il y a huit mille ans commença une civilisation mystérieuse et originale, ouverte aux innovations et aux contaminations culturelles, apportées par la mer d’une rive à l’autre de la Méditerranée ancienne. Les Sardes construisent des nuraghes sur les côtes avec des abris pour les bateaux, unis entre eux pour le contrôle de la mer et reliés à ceux qui ont été construits dans l’arrière-pays. La position de l’Île est stratégique, c’est un carrefour animé sur les routes commerciales fréquentées par les peuples navigateurs, parmi ceux-ci les pacifiques Phéniciens qui s’installeront en Sardaigne. Ils fondent celles qui seront les plus belles, cultivées et riches villes de tous les temps, Sulky, Bithia, Nora, Tharros, Karaly. Des biens, des idées et des connaissances circuleront librement entre les villes phéniciennes et les villages nuragiques jusqu’au moment où les peuples impérialistes débarquèrent assoiffés de nouvelles possessions.
Supramonte di Baunei, sur le toit du monde
Regardez autour de vous, vous le percevez déjà en montant le haut-plateau du Golgo di Baunei, d’où s’étend le Supramonte. Le paysage est une représentation de la nature primordiale, où plane l’âme archaïque de la Sardaigne : il y a l’abîme de su Sterru, un puits karstique en entonnoir très profond et mystérieux à côté du cercle de pierres nuragiques qui ferment les piscinas, les bassins naturels qui collectaient l’eau pour les anciens rites. Il y a des domus de Janas cachées dans la végétation et dans les hauteurs des nuraghes qui regardent Golgo et le village. Ces lieux qui ont échappé à la main de l’homme et on est charmé par l’atmosphère suspendue entre l’enchantement et la stupeur. Mais c’est seulement le prélude de ce qui vous attend en vous enfonçant à pied dans la codula de Sisine, le lit du fleuve souterrain qui remonte sur la plage splendide. Le parcours est aisé, avec peu de dénivelé, on arrive à la mer en faisant le plein de la beauté rencontrée sur la route, des falaises calcaires poussées vers le ciel, canyons, grottes, ravins et pinacles recouverts de genièvres et de maquis, d’anciennes bergeries, desanimaux sauvages, quelques bergers.
Bourgs perdus et retrouvés
Du cœur d’Ulassai le ‘sentier Maria Lai’ monte vers la montagne jusqu’au canyon sa Tappara, ses parois sont un incroyable gymnase naturel avec plus de cent voies d’escalade libre, certaines faciles pour les novices, d’autres appréciées par les escaladeurs experts. La sortie du canyon s’ouvre sur la vallée du Padru, de ses flancs opposés on peut regarder deux villages fantômes, Gairo vecchio et Osini vecchio, submergés par le destin commun de l’abandon des maisons fragilisées par les éboulements et les glissements de terrain, après des jours de pluie incessante. Puis le lent exode vers des rivages plus sûrs, mais la nostalgie poussera les habitants à retourner parmi les vieilles maisons pour prendre soin des potagers et des jardins, depuis lors plus d’un demi-siècle a passé et les iris et les arums refleurissent et les roses grimpantes couvrent encore les murets en pierres sèches, les arbres continuent de donner des fruits en souvenir de la vie qui fut et qui reviendra peut-être. Dans la ‘vieille’ Osini certaines maisons ont été remises sur pied et la cloche de l’église rénovée sonne de temps en temps dans la vallée.
À l’école de voile
Prenez note, les écoles de voile reprennent en toute sécurité, quelques leçons à terre, la navigation à voile s’apprend à bord. Elle s’apprend vite sur le terrain à diriger les planches et les voiles, des plus faciles à manœuvrer aux plus difficiles, des agiles ‘monoplace’ laser, wind et kite surf, aux dériveurs mobiles où des équipiers d’avant et des timoniers travaillent à l’unisson entre des remontées au vent téméraires et des allures acrobatiques au trapèze, jusqu’aux romantiques bateaux de croisière. Dès que vous avez pris la mer vous apprendrez spontanément à être à l’écoute de l’atmosphère tout autour, comme par magie, il se crée un lien intime et physique avec la mer et le vent, un rapport difficile à rompre.
Il ne vous reste qu’à choisir le lieu où apprendre à ‘faire de la voile’, les écoles sont très répandues le long des côtes de l’Île, du golfe de Cagliari à celui de l’Asinara, du golfe d’Orosei à celui d’Oristano, de l’archipel de la Maddalena aux îles du Sulcis, de la côte de la Gallura à la Riviera del Corallo. Vous les trouvez près des plages les plus fréquentées et dans les cercles nautiques dont la base se trouve dans les ports et dans les escales touristiques. Si vous êtes prêt pour une expérience full immersion, vous avez à disposition les centres de voile les plus prestigieux. Cherchez votre école idéale, il vaut mieux s’essayer dans la navigation la plus ancienne, la plus poétique, celle qui est davantage en harmonie avec la mer de Sardaigne : ce sera la plus grande émotion de vos vacances !
Welcome to Ogliastra
Une terre de monuments naturels et de mers de rêve, d’excursions plus uniques que rares, comme le trekking du Selvaggio Blu, qui passe devant les merveilleuses Goloritzè et Mariolu, ou celles qu’offrent le spectaculaire canyon de Gorropu, le plus profond d’Europe, praticable à l’intérieur sur tout le parcours, du Supramonte d’Urzulei à celui d’Orgosolo. Et ensuite les pistes pour bikers et marcheurs, entre les crêtes des Tacchi jurassiques et les vallées avec des bourgs fantômes. Des lieux hors de l’ordinaire et habités par tant de personnes avec une très longue espérance de vie, même centenaires, plus nombreuses et en bonne santé qu’ailleurs.
En rade dans les mers de la Sardaigne
En voilier on arrive sur des parties de la côte les plus secrètes et solitaires, des criques cachées parmi les fjords à découvrir, des rochers et des falaises magnifiques à admirer en naviguant d’une côte à l’autre, quelques archipels avec autour une vie submergée à explorer en faisant du snorkeling, des dunes de sable et des plages caribéennes à rejoindre à la nage ou en canoë. Les journées en voilier s’écoulent entre les coins d’Eden, de mémorables décors pour des couchers de soleil inoubliables. C’est une façon green et sensorielle, exaltante et fantastique de vivre la mer de la Sardaigne que les plaisanciers ont élu paradis de beautés où l’ennui est banni.
Jusqu’au dernier rayon de soleil
Le climat est doux et le soleil brille, les côtes sont peu à peu de plus en plus désertes, il n’y a aucune trace de surtourisme. À la fin de l’été la nature onirique de la mer de la Sardaigne reprend son souffle et récupère son espace. C’est le meilleur moment pour séduire les plus sceptiques avec des plages privées authentiques, entre des falaises, œuvres d’art de vent et de tempêtes, des dunes de sable blanc et des lagunes colorées de flamants roses. Et il y a encore beaucoup de jours agréables et d’heures de lumière pour faire du trekking vers les criques les plus réservées ou pour visiter en mini-croisières des oasis marines qui protègent les îles visibles de la côte : Tavolara, Asinara, Mal di Ventre, dei Cavoli et le magnifique archipel de la Maddalena, où brille Budelli, la plus belle parmi les belles.
Écrivez septembre, lisez mer
C’était un grand va-et-vient sur les côtes de la Sardaigne, une explosion de vie et d’animation. Maintenant, c’est la mer la plus séduisante qui commence, et ce sera une fin de saison incroyable. Une fois archivées les journées estivales de chaleur et de foule, les plages, les criques et les petites îles s’apprécient dans le silence retrouvé, du lever au coucher du soleil, dans l’eau et au soleil, chaude comme en plein été. Et maintenant, vous n’entendrez que des vagues brisées sur le rivage et le son vibrant des cigales perchées dans le maquis de genévriers et de myrte. La combinaison heureuse de notes tropicales et d’authenticité méditerranéenne rugueuse ne laisse aucune issue, en automne l’extraordinaire mer de la Sardaigne atteint l'âme.
La grande beauté voyage sur le Petit Train Vert
« à la fin d’une longue montée nous arrivons dans une gare après une étendue de solitude. Chaque fois, il n’y a rien d’autre plus loin, rien d’habité. Et chaque fois nous arrivons dans une gare ». C’est la description poétique, à bord de la locomotive qui est aujourd’hui le Petit Train Vert, de Sea and Sardinia, un ouvrage dédié par David Herbert Lawrence à son voyage en Sardaigne en 1921. Un siècle plus tard, en suivant ses traces, les voyageurs du monde entier sont attirés par une ligne de chemin de fer unique en son genre, dérivée des ‘vecchie complementari’, conçues et construites entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Une excellence italienne, une expérience unique en Europe : quatre tronçons pour un total de 163 kilomètres. Les lignes, qui n’ont jamais été abandonnées mais, au contraire, ont été conservées et protégées, relient les côtes à l’intérieur, parfois à travers ponts et tunnels, et se complètent par des excursions sur les lacs avec le bateau, le trekking, à vélo et à cheval.
Pavillons Verts, les plages de la Sardaigne adaptées aux enfants
Des couleurs et des transparences presque irréelles, du sable blanc et doux, parfois accompagné de galets et de grains multicolores, de rochers et de récifs sculptés par la nature dans des formes curieuses, de dunes, de pinèdes et de lagons. Ce sont les caractéristiques qui enchantent tous ceux qui fréquentent les plages sardes, auxquelles s’ajoute un facteur fondamental pour beaucoup : la sécurité et la disponibilité des services pour les familles avec enfants. Pour près trois mille pédiatres italiens et étrangers, la Sardaigne est sur le podium des régions qui comptent le plus grand nombre de plages familiales, auxquelles est décerné chaque année le Pavillon Vert. Sur l’Île, depuis 16 ans désormais, elles sont 'dispersées' dans chaque coin, témoignage d’une attention toujours plus marquée aux besoins et aux nécessités des visiteurs.